samedi 25 juin 2016

La vie sauvage, c'est pas cadeau ! (à propos des servantes qui se rebèquent)


Dans les histoires anciennes, les fleurs se transforment en papillons et les crottins de chevaux en piaillants moineaux tandis que les servantes deviennent princesses, maîtresses d'esclaves, mères supérieures ou courtisanes de haut-rang, gouvernantes d'évêques, épouses de milliardaires, de généraux, de trafiquants de drogue ou de colons. Cette époque est révolue.

C’est ainsi que, dans une histoire ya sika, un petit chaperon rouge s’évade de son poulailler, échappe au contrôle du fermier qui l'élève, l'engraisse et fixe sa destinée... lui promettant d'être vendue, égorgée, plumée, décapitée, étripée, embrochée, rôtie et dévorée par les ogres aux mains poilues et aux doigts boudinés 
C'est donc ainsi qu'un petit chaperon rouge s'enfonce dans les bois et prend le maquis ou se résout à bwaker et à se réfugier en ville, picore dans les caniveaux, trouve sa nourriture difficilement dans les poubelles et les décharges publiques, sur les parkings des grandes surface ou des restoroutes...
mais elle a bon espoir, devenue grande, de changer l'avenir et, à tout le moins, de se libérer de l'obligation faite à son genre de pondre un œuf par jour !

Dans une deuxième histoire, une jeune servante (au tablier souillé par les cendres du poêle de chauffage et de la cuisinière, les épluchures de pommes de terre, la cire des parquets, le savon des lessives et les éclaboussures de sperme d'un seigneur, d'un maton, d'un prêtre, d'un client ou d'un patron qui la coince et la pelote contre un mur ou qui la plaque et la tronche sur une table), s'échappe d'une institution religieuse, du château, de la maison bourgeoise ou du bordel qui l'emploie, d'un bagne conjugal ou d'une maison de redressement, gueule et donne des coups de pied, de dents et de couteau à cran d'arrêt et réussit à échapper à des viols collectifs (après un match de foot, dans une cave ou dans un commissariat de police, à l'issue d'une messe en plein air ou d'une rave party) et grimpe dans un arbre avec son arme et ses proies (des sandwiches chouravés dans un snack 24/24 et quelques pommes et poires ramassées dans le verger du fermier de la première histoire) pour échapper aux crocodiles ou aux hyènes en maraude qui s'obstinent à la poursuivre et construit son nid dans un feuillage épais mais pas assez haut et se fait bientôt...
- Décrocher par une girafe, un éléphant ou une échelle de pompiers ? Prendre au lasso par un pendu ? 
débusquer, rejoindre, éprendre par...
- Des lionnes affamées ? Un léopard ou un serpent ? Kake ?
un ours brun, blagueur et végétarien, complice et coquin, sorti d'on ne sait où (d'une troisième histoire sans aucun doute... une bluette sentimentale qu'on ne se donnera pas la peine de raconter) et qui se trompe effrontément de contexte ou d
e continent et qui se dit éperdument attiré par l’odeur des pommes mûres, des poires fondantes et des seins juteux...

Tandis que les crocodiles ou les hyènes...
- Tozozela pamba ! Tokomi ba yuma ! 
finissent par lever le siège, désespérant d'attendre que la jeune femme se lasse de son prince charmant, se débarrasse de son jaloux, congédie son écornifleur, vire son souteneur et balance son gandin de faux-mari par-dessus bord ou qu'elle commette une erreur, chute de son arbre, laisse choir ses sandwiches...
- Et les pommes et les poires ramassées dans le verger du fermier de la première histoire ?
- Déjà croquées !
 sa petite culotte, son couteau à cran d'arrêt ou un de ses chaussons de danse si délicats























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