dimanche 24 juillet 2016

Une couventine, piratée par un hacker, ne tarde pas à se retrouver enceinte (Disney se réjouit)


Plusieurs indices trahissent son état : elle est d'abord atteinte de boulimie, puis elle cesse brusquement de s’alimenter et
- Ce sont des signes qui ne trompent pas ; cette créature est atteinte d’une tumeur maligne ! Qu'on chasse cette catin de la maison de Dieu ! Qu’on la conduise à l’aéroport, à la gare routière, au bordel, à l'abattoir! Qu’on lui ouvre le ventre et qu’on désamorce sa bombe !
change sans arrêt d'humeur, modifie son comportement, prend en grippe ses consoeurs, sa supérieure et même le blond Gabriel, un archange du Seigneur qu’elle se glorifiait d'avoir rencontré sur le Web 

Les autorités morales sanctionnent et décrètent l'état d'urgence tandis que les bouches autorisées fustigent et stigmatisent. 
Google vire le blog de l’écrivain américain Dennis Cooper.
Le pape François invite les religieuses moniales à ne pas se laisser dissiper par Internet.
Le gouvernement tanzanien interdit l’importation, la vente et l'utilisation des gels lubrifiants.

Par contre, Disney se réjouit de l’abandon par le Chine de la politique de l’enfant unique et se prépare à doubler son chiffre d'affaires dans l'Empire du Milieu.
























Adama Traoré est mort "d'un malaise" puis "d'une infection" et de quelques "égratignures" après avoir été interpellé par des gendarmes à Beaumont-sur Oise (Black Lives Matter... partout dans le monde, en RDC aussi)

Adama Traoré est décédé pendant son transfert par les forces de l'ordre, en juillet 2016, à Beaumont-sur Oise, à l'abri des regards.
Il a été déclaré mort, d'abord "d'un malaise" puis "d'une infection très grave ayant touché plusieurs organes" puis, peut-être, d'une "crise cardiaque" ou d'une "insolation due à la canicule"... et, d'après un premier rapport d'autopsie confirmé par...
- Il n'y en aura pas de troisième ! Baboyi na bango !
un second, si le corps d'Adama Traoré présentait certes quelques "égratignures" celles-ci ne correspondaient certainement pas à des "violences significatives" susceptibles d'entraîner la mort
Adama Traoré est décédé pendant son transfert, à l'abri des regards.
Comme Freddie Gray retrouvé mort dans un fourgon de police, en avril 2015, à Baltimore, à l'abri des regards.
Comme Lamine Dieng mort dans un fourgon de police, en juin 2007, à Paris, à l'abri des regards.
Comme tant d'autres en France ou aux Etats-Unis, retrouvés morts après avoir été interpellés par des "forces de l'ordre".
Comme tant d'autres en RDC, assassinés à Beni, encaqués dans une fosse commune à Maluku ou repêchés dans la rivière N'djili (dans sa partie dénommée Ngwele, entre le Pont-Rail et le fleuve Congo), morts à l'abri des regards.


Bokeba na bino ! 

Il ne faut pas mettre son doigt dans la gueule d’une fourmilière, d'un moulin à café, d'un poisson tigre goliath, d'un nid d'abeilles ou d'un Nyamuragira qui fait la sieste, il pourrait fort bien se réveiller, sauter à la gueule des mbila et réduire en bouillie leurs maîtres-chiens. 
Il faut se méfier du fleuve, des rivières et des lacs, des savanes et des forêts que l'on dit impassibles.
Il faut se méfier aussi des plages de Moanda, du lac Kivu et de la Mfuti qui pourraient fort bien s'ouvrir et avaler goulûment tous les nantis, arrogants et dédaigneux, qui s'y prélassent sous la protection des mbila, s'approprient et privatisent les lieux publics et les biens collectifs et pissent à la raie d'une population paupérisée, délaissée et pressurée.
Et un tabernacle tombé en panne et désactivé ou un frigo à pétrole désaffecté servant de coffre-fort à une petite communauté rurale, apparemment assoupis, pourraient fort bien sortir de leur léthargie et happer les bras des mbila et de leurs commanditaires qui tenteraient de forcer leurs secrets ou de les dévaliser.
Même une vieille carcasse de crocodile, se desséchant dans les hautes herbes d'un terrain vague de Kingabwa, pourrait fort bien se remettre à fonctionner. 

Bokeba !
Bino nionso : ba mbila na ba robocop ! ba "forces de l'ordre" ! ba ANR, ba DGM, ba LENI, ba MURA na ba FARDC !
Ba "gens d'armes" !




















lundi 18 juillet 2016

Après le Brexit, ça commence très fort... (un vent violent se lève accompagné de diverses précipitations)


L'après Brexit, ça n'a pas tardé et c'est parti dans tous les sens...

Satanés Anglais (de tous poils, temps, origines ou conditions : Grecs phocéens et Ostrogoths d'Italie, empereurs, rois et reines, présidents, princes et princesses de Galles ou d'Arabie, de Liège ou d'Insulinde, des Asturies ou du Commerce et de l'Industrie, stars du spectacle et vedettes de la télévision, CEO d'entreprises ou d'organisations mafieuses et politiciens véreux, patrons de fonds d'investissement et milliardaires des USA, du Nigéria, de Corée du Sud, d'Afrique du Sud, du Mexique, de Chine, du Brésil, du Japon, de Pologne ou de Russie... et même de simples ploucs, livreurs et magasiners, lorettes et persilleuses, mignons et gigolos, portiers d'hôtels et chasseurs, taximans et chauffeurs de maître, femmes de ménage et esthéticiennes, maçons et jardiniers, serveuses et barmans, éboueurs et balayeurs, hôtesses d'accueil et croupiers, philosophes et curetons, guichetiers et buralistes, glaciers et gargotiers, fleuristes et coiffeurs, comploteurs et aventuriers, écrivains, danseuses, chanteuses, peintres, cinéastes et musiciens qui sont nés, ont jeté l'ancre, ont ramé ou prospéré ou sont morts à proximité de la Baie des Anges comme Madame Claude, Catarina Segurana, Giuseppe Garibaldi, Guillaume Apollinaire, James Joyce, Louis Feuillade, Abdellatif Kechiche, Igor Stravinsky, Caroline Otero, Isidora Duncan, Friedrich Nietzsche, Elton John, Jean Vigo, Marc Chagall, Joann Sfar, Yannick Noah, Auguste Renoir ou Henri Matisse), voilà qu'on les chasse
- Allez vous promener ailleurs !
de Nice avec une tondeuse à gazon.

Et Gibraltar redevient Guantanamo, une plage de débarquement des troupes de Sa Majesté ou l'arrière-poste assiégé d'un British Empire à présent décati ? Un dernier refuge où un sous-marin nucléaire britannique peut venir panser ses plaies et retrouver le moral après être entré en collision avec un cargo métèque qui ne lui avait même pas cédé la priorité, manquant ainsi gravement de respect à la Couronne et à sa Royal Navy ?

Et voici enfin qu'à Bâton-Rouge, en Louisiane, trois policiers ayant de supposés ancêtres britanniques sont abattus par un vétéran des croisades et autres promenades anglo-américaines en Irak...

Les exclus et les laissés-pour-compte se rebiffent ?
Fin de quelques vieilles choses du XXe siècle et début de something completely different, isn't it ?

Pendant ce temps-là à Bruxelles, on recommence, petit à petit, avec quelques ratés, à faire la fête !
La nacelle d'une attraction foraine effectue un atterrissage d'urgence et se défait de ses passagers indésirables : de supposés extra-continentaux...
- Des Jutes, des Angles, des Saxons ou des Britons ? 
qui bombaient le torse et se croyaient déjà ailleurs  (cris de frayeur et mouvements de panique à la Foire du Midi : tout le monde pense qu'il s'agit d'une attaque terroriste)... et puis la fête reprend !
Au centre-ville une personne "avec un manteau long et des fils qui dépassent" est repéré...
- Il refusait obstinément de répondre aux injonctions de la police  ! Ni en flamand, ni en français, pas même en brusseleir !
immédiatement encerclé par la police et intercepté par un robot du service de déminage, après...
- C'était un allochtone, évidemment ! Un supposé doctorant de l'Université de Gand ! Ces gens-là, vraiment ! Il étudiait les ondes et radiations en milieu urbain, vous vous imaginez un peu l'bazar ! Il parlait l'anglais et même le persan ! Et pourquoi pas le manouche, tant qu'on y est !
cinq heures de siège, un périmètre de sécurité ayant été dressé (comprenant les rues de l'Ecuyer, de la Fourche, Grétry, des Fripiers et une partie de la place de la Monnaie), des commerces et une bibliothèque évacués, des bus détournés, le quartier bouclé... Et puis le bus 71 circule à nouveau, le 29 aussi et même le 66, les magasins rouvrent et la fête reprend !
Le lendemain, un 21 juillet, dans le quartier du Sablon, vers 11h, des policiers appuyés par des militaires armés rejouent à peu près la même scène : immobilisation d'un taxi suspect (des vitres "obscurcies", une "sorte de colis scotché à la plaque d'immatriculation" et "relié par un fil au phare avant gauche")... et arrestation de l'équipe de tournage d'un film (couchés sur le sol, face contre terre et les mains sur la tête) ! Et puis la fête reprend son cours !
Un ballon de baudruche éclate encore devant l'église Notre-Dame des Victoires...

Bruxelles rira, ko !















samedi 9 juillet 2016

Celui qui claque le restant de sa solde de mercenaire dans un bouge à truands expatriés, marins ivres et déserteurs de Batavia (celui-là même qui, jadis, se levait tous les soirs pour attraper la lune et dormait pendant la journée comme une punaise de lit)


C'est Arthur Rimbaud
- Comptant ses petits sous ! Proposant d'échanger quelques taels, des roupies ou des guldens contre des pounds ou des marks ! Et cherchant le meilleur dealer, celui qui propose le taux de change le plus avantageux !
qui négocie âprement une place à bord d'un navire en partance pour les vieux parapets, un bâteau faisant le commerce des épices et que des colonnes de portefaix malais, transformés en hommes-mulets, chargent de poivre du sultanat d'Aceh, d'indigo de Java, de clous de girofle des Moluques et de muskaatnoten en provenance des plantations des "perkeniers", les colons hollandais installés dans les îles Banda après que les insulaires autochtones aient été exterminés par Jan Pieterszoon Coen, gouverneur général de la Vereenigde Oost-Indische Compagnie (la VOC) ou envoyés en déportation sur les îles Kei ou revendus comme esclaves sur les marchés de Batavia, port colonial fondé sur les ruines de Jayakarta.

C'est Arthur Rimbaud qui erre sans but, à la nuit tombée, dans les rues boueuses et puantes de la ville.
C'est Arthur Rimbaud qui fume un mélange de tabac et d'opium dans une maison de bambous tenue par des Chinois
C'est Arthur Rimbaud qui cherche à se refaire en lançant des osselets sur une table de jeu et qui se fait plumer.

C'est Arthur Rimbaud qui claque le restant de sa solde de mercenaire dans un bouge à truands expatriés, trafiquants et aventuriers de tous bords, araignées aux poils urticants, amanites tue-mouches, martins-pêcheurs déplumés, papillons décolorés répandant des odeurs nauséabondes qui attirent les insectes colonisateurs, crapauds toxiques, marins ivres et déserteurs de la Koninglijk Nederlands-Indisch Leger chargée d'écraser la résistance populaire à l'occupation  hollandaise et envoyée à la conquête de Kota Radja à la point nord de l'ïle de Sumatra



















vendredi 8 juillet 2016

On brandit ! (ou comment jouiiiiiiiiiiir et devenir une célébrité)

Tous sont les produits débiles et dégâts collatéraux terrifiants (addicts aux video games et au porno, geeks et enfants gâtés ou laissés-pour-compte frustrés et humiliés, tous paumés, décervelés, déconnectés ou devenus complètement amoks) d'un néo-libéralisme délirant, merdique, prédateur, envahisseur et triomphant qui étend ses tentacules puants et purulents sur le monde entier. 

On ne se tend plus la main, on ne se serre plus les coudes, on n'est plus solidaire de personne, on se suffit.
On n'échange plus, on ne tolère plus, on ne partage plus, on accapare
On veut exister plus que les autres mais on est effrayé à l'idée de se retrouver tout seul.
On déteste, on domine, on réduit en esclavage, on assouvit, on tyrannise.
On s'envoie en l'air, on s'éclate, on savoure, on explose. On a peur aussi du silence. On lui préfère le crépitement des armes et les pets, hoquets et couinements du plaisir qu'on prend et qu'on ne cherche pas à partager.
On veut jouiiiiiiiiiiir, gueuler, s'exhiber, paraître, fasciner, subjuguer, effrayer, posséder et devenir célèbre. Quitte à tuer ou à crever.
On brandit !

Les uns brandissent des bannières et des drapeaux, des bibles, des torahs et des corans, des machettes et des mitraillettes, des slogans et des anathèmes. Ils manipulent des joysticks,  actionnent des déclencheurs, appuient sur des gachettestirent sur des goupilles.

On bombarde, on canonne, on mitraille. On jouiiiiiiiiiiit.
On forme des "coalitions internationales", on conquiert, on s'empare, on recolonise, on phagocyte. On jouiiiiiiiiiiit.
On pousse hors de chez eux les habitants qui s'accrochent à leurs champs, à leurs coutumes et à leurs maisons. On les envoie se faire foutre ailleurs avec leurs vieux, leurs enfants et leurs baluchons. On jouiiiiiiiiiiit.
On porte une capuche, un burnous, un treillis militaire, un gilet pare-balles ou une ceinture d'explosifs et on savoure d'être craint, admiré ou haï. On jouiiiiiiiiiiit.
On s'enfonce des écouteurs dans les oreilles pour ne plus rien entendre, ni les sanglots, ni les cris de colère et de protestation. On jouiiiiiiiiiiit.
On venge ceux de sa famille, de son clan, de son village, de sa région, de sa langue, de son pays, de sa race, de sa classe sociale ou de sa caste, de sa religion ou de ses convictions, de son âge, de son sexe ou de son orientation sexuelle, de son parti, de son camp ou de son bord en se prenant à ceux de l'autre famille, de l'autre clan, de l'autre village, de l'autre région, de l'autre langue, de l'autre pays, de l'autre race, de l'autre classe ou de l'autre caste, de l'autre religion ou de l'autre conviction, de l'autre âge, de l'autre sexe ou de l'autre orientation sexuelle, de l'autre parti, de l'autre camp ou de l'autre bord. On jouiiiiiiiiiiit.
On massacre et on se fait exploser. On jouiiiiiiiiiiit.
On passe à la télé, dans la presse écrite et sur tous les réseaux sociaux. On existe plus que les autres. On devient une célébrité.

Les autres brandissent un téléphone portable au bout d'une perche à selfies et se prennent en photo ou tournent des videos pornos qu'ils balancent aussitôt sur le Net. Ils manipulent des joysticks, actionnent des déclencheurs, appuient sur des gachettestirent sur des goupilles.

On s'épile devant le miroir et on prépare son corps pour l'exhibition ou la copulation. On s'apprête à descendre en Enfer ou à monter au Ciel. 
On se met en condition. On se touche, on se tripote, on se lubrifie, on se graisse les ouvertures. On jouiiiiiiiiiiit.
On se met en position. On dégaine la verge, on élargit les évasures avec un vibromasseur, un speculum ou un chausse-pied. On jouiiiiiiiiiiit.
On écarte les jambes et on replie les genoux. On relève les fesses et on tend les lèvres vaginales et l'orifice du rectum. On jouiiiiiiiiiiit.
On oublie les tendresses, les papouilles et les gazouillis. On n'embrasse plus. On lèche, on suce, on bave, on engloutit, on avale, on recrache. On jouiiiiiiiiiiit.
On ne fait plus l'amour. On se tamponne, on s'arc-boute, on éperonne, on empale, on embroche. On jouiiiiiiiiiiit.
On s'emboîte, on ramone, on éjecte. On jouiiiiiiiiiiit.
On ne s'étreint plus. On saille, on encule, on défonce. On jute et on se vide les bourses. On jouiiiiiiiiiiit.
On ne joue plus à touche-pipi, on ne se fait plus de gros câlins..On se branle dans un vagin, une bouche ou un anus. Ou dans un gant de toilette, une chaussette, un goulot, un gueulard ou un sterfput, le suceur d'un aspirateur. On jouiiiiiiiiiit.
On met en ligne une sextape et on lance sur le marché une cassette de sa nuit de noces. On existe plus que les autres.
On devient une célébrité.

Fulgurances et hallucinations ! 
C'est l'extase, le flash ébouriffantla rupture d'anévrisme, l'éjaculation volcanique, luxuriante et plantureuse, la déflagration suprême ! 
On se rapproche de Dieu, on devient Dieu, on est Dieu ! 
C'est l'épectase !

Mawa...