samedi 25 juin 2016

La vie sauvage, c'est pas cadeau ! (à propos des servantes qui se rebèquent)


Dans les histoires anciennes, les fleurs se transforment en papillons et les crottins de chevaux en piaillants moineaux tandis que les servantes deviennent princesses, maîtresses d'esclaves, mères supérieures ou courtisanes de haut-rang, gouvernantes d'évêques, épouses de milliardaires, de généraux, de trafiquants de drogue ou de colons. Cette époque est révolue.

C’est ainsi que, dans une histoire ya sika, un petit chaperon rouge s’évade de son poulailler, échappe au contrôle du fermier qui l'élève, l'engraisse et fixe sa destinée... lui promettant d'être vendue, égorgée, plumée, décapitée, étripée, embrochée, rôtie et dévorée par les ogres aux mains poilues et aux doigts boudinés 
C'est donc ainsi qu'un petit chaperon rouge s'enfonce dans les bois et prend le maquis ou se résout à bwaker et à se réfugier en ville, picore dans les caniveaux, trouve sa nourriture difficilement dans les poubelles et les décharges publiques, sur les parkings des grandes surface ou des restoroutes...
mais elle a bon espoir, devenue grande, de changer l'avenir et, à tout le moins, de se libérer de l'obligation faite à son genre de pondre un œuf par jour !

Dans une deuxième histoire, une jeune servante (au tablier souillé par les cendres du poêle de chauffage et de la cuisinière, les épluchures de pommes de terre, la cire des parquets, le savon des lessives et les éclaboussures de sperme d'un seigneur, d'un maton, d'un prêtre, d'un client ou d'un patron qui la coince et la pelote contre un mur ou qui la plaque et la tronche sur une table), s'échappe d'une institution religieuse, du château, de la maison bourgeoise ou du bordel qui l'emploie, d'un bagne conjugal ou d'une maison de redressement, gueule et donne des coups de pied, de dents et de couteau à cran d'arrêt et réussit à échapper à des viols collectifs (après un match de foot, dans une cave ou dans un commissariat de police, à l'issue d'une messe en plein air ou d'une rave party) et grimpe dans un arbre avec son arme et ses proies (des sandwiches chouravés dans un snack 24/24 et quelques pommes et poires ramassées dans le verger du fermier de la première histoire) pour échapper aux crocodiles ou aux hyènes en maraude qui s'obstinent à la poursuivre et construit son nid dans un feuillage épais mais pas assez haut et se fait bientôt...
- Décrocher par une girafe, un éléphant ou une échelle de pompiers ? Prendre au lasso par un pendu ? 
débusquer, rejoindre, éprendre par...
- Des lionnes affamées ? Un léopard ou un serpent ? Kake ?
un ours brun, blagueur et végétarien, complice et coquin, sorti d'on ne sait où (d'une troisième histoire sans aucun doute... une bluette sentimentale qu'on ne se donnera pas la peine de raconter) et qui se trompe effrontément de contexte ou d
e continent et qui se dit éperdument attiré par l’odeur des pommes mûres, des poires fondantes et des seins juteux...

Tandis que les crocodiles ou les hyènes...
- Tozozela pamba ! Tokomi ba yuma ! 
finissent par lever le siège, désespérant d'attendre que la jeune femme se lasse de son prince charmant, se débarrasse de son jaloux, congédie son écornifleur, vire son souteneur et balance son gandin de faux-mari par-dessus bord ou qu'elle commette une erreur, chute de son arbre, laisse choir ses sandwiches...
- Et les pommes et les poires ramassées dans le verger du fermier de la première histoire ?
- Déjà croquées !
 sa petite culotte, son couteau à cran d'arrêt ou un de ses chaussons de danse si délicats























jeudi 16 juin 2016

Les faux-types, les imposteurs et les truqueurs, les carambouilleurs (tandis que les notables de la commune d’Ixelles se proposent de débaptiser le quartier Matonge...)




L'histoire n'est pas toujours celle qu'on veut nous faire croire.
On nous raconte beaucoup de craques. Ainsi Buffon, naturaliste bien introduit à la cour, aurait-il été sincère en faisant l’éloge du lion, le roi des animaux ? Tandis que La Fontaine n'aurait jamais lu le roman de Renart… et pouvait même jurer, la main sur le coeur, en ignorer l'existence ? Tu parles ! On nous prend pour des cons !
L'histoire est souvent à refaire...  

Et ça continue…
Jules Verne rachète en stoemeling le pitch de 20.000 lieues sous les mers à Louise Michel. Richard Ier d'Angleterre, dit Richard Coeur de lion
- Une espèce de Franskijoen ?
ne parle pas plus l'anglais qu'un Néo-Zélandais champion du monde du scrabble francophone ne parle le français. Baden Powel recrute des enfants soldats. Le siècle des Lumières est aussi celui de l'esclavagisme et de l'arnaque financière, du comte de Saint-Germain (le Bernard Maddof de la cour de Louis XV), de l'élixir de longue vie et de l'alchimie. Surcouf livre de nouveaux esclaves aux Békés et Blancs péyi alors même que la traite vient d'être abolie par la Convention. 
Blaise Cendrars ne prend pas le transsibérien, Pierre Mac Orlan malgré "son costume de voyage, ses culottes de golf et sa casquette" peine à quitter la France et Henri Salvador ne voit pas Syracuse, l'île de Pâques et Kairouan. Yambo Ouologuem  et Geoffrey Chaucer, traîtres à eux-mêmes, décident de ne plus être les auteurs du "Devoir de violence" et des "Contes de Canterbury". Ils ne reconnaissent plus leurs enfants, les qualifient de mécréants ou de kouffars, de répugnants bâtards conçus et enfantés dans un bouge puant par une bulawayo (dont le vagin, évidemment, sera décrit par ces peloteurs redevenus vertueux comme une infâme et monstrueuse bouche d'égoût ), une lorette ou une persilleuse. Jean Cocteau se fait régulièrement retendre les peaux. Voltaire participe à l'affrètement d'un navire négrier baptisé "Le Congo". Le même Voltaire et son collègue Diderot travaillent pour les "services" du Roi, méprisent et insultent le peuple et les paysans. Maurice Maeterlinck (à moins qu’il ne s’agisse de Marcel Proust) refuse d'écrire sur la vie des espèces vulgaires ou roturières, les guêpes belliqueuses et les vers de terre gluants.

Ça continue... et c’est seulement la fin qui compte !
Pour se faire du pognon, Arthur Rimbaud s'engage comme mercenaire dans l'armée coloniale hollandaise, participe à la répression de révoltes populaires en Indonésie (sous les ordres, probablement, d'un quelconque général van de Velde), déserte après avoir reçu la deuxième partie de sa solde et devient ensuite commerçant de traite, trafiquant d'armes et "chicoteur d'indigènes" en Abyssinie.
Pour devenir Roi en France, François Mitterrand passe allégrement du tintinisme pétainiste au socialisme républicain et, à la fin de son règne, consulte assidument Madame Soleil de préférence à ses "conseillers" plus ou moins spéciaux
Quant à Rex Stout...
- Vous vous rappelez ? Nero Wolfe ?

il s'engage activement contre le nazisme et devient un militant pacifiste convaincu après la guerre de 40-45, luttre contre Mc Carthy et dénonce la toute-puissance du FBI de J.Edgar Hoover... et puis, vers la fin de son parcours, s'abstient de condamner la guerre du Vietnam ! Pire encore, il l'approuve !
Pour sa part, Elie Wiesel...
- Prix Nobel de la paix, gardien de la mémoire de la Shoah, vous connaissez ?
accepte  sans états d'âme, de présider Elad, une organisation de colons israéliens d'extrême-droite qui gère un parc archéologique installé en plein coeur du quartier palestinien de Silwan à Jérusalem.
Ah mokili ! La vie des hommes, c'est comme une mayonnaise, ça peut très mal tourner... et c'est seulement la fin qui compte ?

Dans la France du XXIe siècle, Nicolas Sarkozy et Manuel Valls se disputent le déshonneur d'expulser, de déporter ou de parquer dans des dépotoirs et des champs de détritus les Django Reinhardt, les Manitas de Plata, les Gipsy Kings et ceux de la même bande : « Des libertaires et des analphabètes ! Des amateurs de jolies filles et de belles voitures ! Tous intellectuellement inaptes à apprendre le solfège ! Incapables, les uns comme les autres, de signer un contrat de travail et de respecter un engagement ! Des galvaudeux, des marginaux et des m'en-foutistes fuyant le néolibéralisme salvateur et le retour à la loi unique du marché en Slovaquie, en Hongrie ou en Roumanie ! Des forains aimant faire des enfants illégitimes, ne pas avoir de domicile fixe et voyager sans papiers, jouer au billard  et gratter la guitare avec leurs bandes de potes  ! »

Ailleurs, dans le « nouveau monde » volé, et à différentes époques, William Cody (dit Buffalo Bill) et Martha Jane Cannary (dite Calamity Jane) contribuent à la destruction massive des buffles et participent aux sales guerres génocidaires du général Custer. Jack Kerouac, fils à maman et jeune américain modèle, est un grand fan d'Eisenhower tandis que Lincoln est un incorrigible raciste, que Charlie Chaplin (auteur du fils "Le dictateur" mais ayant attrapé la melonite) se comporte en desposte avec sa famille et ses collaborateurs, qu'Emmett Dalton joue son propre rôle dans une production d'Hollywood, que Clint Eastwood, le cow-boy solitaire ou le flicard flingueur et obstiné, devient de plus en plus facho... et tandis que des responsables du Ku Klux Klan envisagent …
- Tous unis contre les Latinos, les Musulmans et tous ces gens-là ?
de recruter de nouveaux membres (de deuxième catégorie, s'entend, sachant rester à leur place, ça va sans dire ) chez les Afro-américains. Quant à Donald Trump…

Ailleurs encore,  Gandhi, avocat des Indiens d'Afrique du Sud, ne plaide pas la cause des parents de Steve Biko, Adelaïde et Oliver Tambo, Walter Sisulu, Winnie Madikizela  ou Nelson Mandela. En Birmanie, Aung San Suu Kyi ne se lève pas pour défendre les droits des Rohingyas et certains sionistes réclament une « solution définitive du problème palestinien » tandis que …
- Un petit hennissement de RIIIR pour terminer ma chanson !
Annie Cordy est, sans aucun doute possible, la grande sœur cachée d'Hillary Clinton … à moins qu'elles  ne fréquentent le même coiffeur ?

Au royaume de Jupiler enfin, l'Union européenne est devenue l’Europe des camions et des patrons tandis que les notables de la commune d’Ixelles (les politiques* et les boutiquiers qui les brossent dans le sens du poil... et inversément) prennent les gens pour des cons et, après avoir fait barrage à la création d'une place Patrice Emery Lumumba dans le cul de l'église Saint-Boniface, se proposent à présent de débaptiser le quartier Matonge et d’en déposséder...
- Qu'est-ce que ça cache ? Qu'est-ce qui se trame ? Une opération immobilière ? Une gentrification ? Une Reconquista ? Une Restauration ? Comme sous Napoléon (restauration de l'esclavagisme et du principe d'inégalité) ? Ou comme dans les pays de l'Est de l'Europe (restauration du capitalisme de droit divin, celui qui formate et asservit les travailleurs, sanctionne les réfractaires à la normalisation et au travail à la chaîne, exclut les "barakis", pourchasse les "marrons" et tous ceux qui se permettent de brocarder le système en place et osent s'affranchir des normes "intégrationnistes" qu'il impose ) ?
le communauté africaine 

Tokotala kaka ! Bakozela trop !

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* Réagissant dans l'urgence à une pétition et à un appel à manifester (au conseil communal du 16 juin 2016) lancés sur les réseaux sociaux, les autorités communales ont fait marche arrière, démenti la nouvelle, évoqué un malentendu, parlé de désinformation... 
Mwouaaais ! Ce n'est que partie remise probablement ! En attendant, les loyers sont en hausse dans tout Matonge... et des augmentations incessantes pourraient bien avoir pour but (et ont certainement pour effet) de pousser à déménager les petits commerçants congolais du quartier : magasins d'alimentation, commerces de pagnes et de vêtements, agences de voyage, galeries d'art et centres culturels, dancings et restaurants, cafés et snacks (nganda na malewa), salons de coiffure (na tresseuses), salons de beauté... Vigilance kaka !










dimanche 12 juin 2016

Elle n'était pas née pour être mangée, la Grande !


Installée depuis quelques années dans le Languedoc-Roussillon, du côté de Nîmes ou de Béziers, la Grande, une chèvre immigrée...
- Je ne m'appelle pas Blanquette ou Renaude, moi ! Je ne suis pas venue en France pour y être mangée à la Feria de la Pentecôte ou de l'Assomption ! Naboyi na ngai !
en provenance de la plaine du Souss ou de la région de Tindouf, avait entrepris d’enseigner à ses consoeurs indigènes, un peu tartes, l'art de grimper aux arbres pour échapper au loup.

Elle méditait aussi, la Grande...
- Que cette espèce de conasse de nourrice sans petits (et sans même un mec pour lui téter les seins, partager sa couche et lui disputer sa couette) se serve enfin de ses cornes, quoi ! Et que ce stupide canasson cachectique, brutalisé  et terrorisé, apprenne à utiliser ses dents et ses sabots ! 
de conduire à la révolte la vache laitière ménopausée qu'on violente et qu'on supplicie dans les abattoirs et le cheval de corrida qu'on rend sourd et aveugle avant de l'envoyer se faire charger, tamponner, renverser, étriper et piétiner par un butor énervé ou un gros-cul furieux dans une arène remplie jusqu'au goulot d'assassins par procuration et de voyeurs sadiques.

La Grande mijotait également d'inciter la bande des fruits et des légumes à se libérer, à quitter les enclos et les potagers, à regagner les sous-bois, à entrer en résistance, à développer de nouvelles stratégies de survie, à s'inspirer des techniques mises en oeuvre par les mouffettes, les coccinelles et les amanites phalloïdes, à se garder d'être aimables et avenants, à cesser d'être comestibles.


















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Faut-il escouiller les mâles pour les garder à la maison (une histoire de l'îlot Maes, Van Volsem, Venise)


Stoemp était un compagnon infidèle, un fugueur récidiviste, un habitué des cavales nocturnes du début du mois de juin.

Il y a trois ans déjà, en 2013, la Mère Michel, exaspérée, avait placardé un message angoissé un peu partout dans le quartier d'Etterbeek où le couple habitait à l'époque pour signaler la dernière trahison et disparition de son conjoint « dans la nuit du 6 juin au vendredi  7 (…)  soit via les toits de l’avenue Hansen Soulié soit via un échafaudage »

Tout le monde connaissait Stoemp-le-séducteur dans la commune d'Etterbeek où le coquin de la Mère Michel avait coutume de tendre ses embuscades à la sortie de l'athénée Jean Absil, des cinémas, des mosquées ou des églises, aux arrêts de bus ou à la station de métro Pétillon, dans les snacks à pittas, s’attaquant d’abord aux plus vulnérables : les lentes et les naïves, les imprudentes, les paumées et les réfugiées, une jeune adolescente (rêvant naïvement d’avoir une chambre pour elle toute seul avec une porte qui ferme à clef), les myopes et les crapaudes, celles qui avaient pas l'habitude de porter des souliers à hauts talons et ne savaient pas bien courir...

On supposera cependant  que la paix aura fini par revenir dans le ménage, que le cavaleur, revenu à de meilleurs sentiments, affamé ou fauché, aura réintégré le foyer conjugal et qu’il aura été gourmandé et pardonné et qu’il aura  même promis… Kasi akosi ye ! Et d’ailleurs la Mère Michel n’aurait pas vraiment supporté ça ! Il faut comprendre ! Ata yo moko !,  à son exigeante et autoritaire maîtresse de se faire escouiller pour ne plus jamais « faire de bêtises ». Et que les partenaires, enfin réconciliés, auront déménagé, passant d’Etterbeek à Ixelles, pour se refaire une réputation de couple roucoulant dans une commune et un quartier paisibles où personne ne les connaissait…

Ah mokili ! Voilà que, trois ans après, en 2016, la Mère Michel, a été amenée à placarder le même message angoissé (dont elle avait, fort heureusement conservé une copie) dans son nouveau quartier pour signaler une autre disparition inquiétante de son coquin qui, cette fois-ci, se serait produite « dans la nuit du jeudi 2 juin au vendredi  3 (…) via  les jardins du bloc rue Van Volsem, rue de Venise, rue Maes ». Elle en a glissé des photocopies corrigées à la main dans toutes les boîtes aux lettres et sous toutes les portes du quartier. Elle a demandé à Ichab, l’épicier de la place Hendrik Conscience, d’ouvrir l'oeil et de tendre  l’oreille et a invité ses voisins à la collaboration et
- Pouvez-vous vérifier s’il  ne s’est pas réfugié dans vos caves, garages,  puits de lumière, greniers ?
à la délation.Elle les a implorés de lui communiquer toutes informations « qu’elles soient bonnes ou mauvaises ».

Que s’est-il donc passé ?  La Mère Michel, désespérée, prétend que Stoemp s’est perdu… alors que le coquin s’est probablement évadé !
Eh oui ! le matou tricolore, au pelage entièrement noir (avec quelques reflets bruns au soleil), aux yeux jaunes et au collier rouge ne s’était pas résigné à terminer sa vie comme l’animal totémique de la Belgique : un lion de basse-cour,  un prédateur désactivé et lobotomisé, un eunuque aux poils billeux, un escouillé à la barbe de missionnaire barbouillée de jus de chique et de jaune d’œuf !


jeudi 9 juin 2016

Les animaux sont moins cons que les hommes, ils ne croient pas en Dieu


Aussitôt après la pluie, une cour de pâquerettes empressées entoure une marguerite… tandis qu’une chèvre se libère de son attache et broute tout le monde et qu'une girafe, curieuse...
- Si les girafes étaient moins grandes, seraient-elles aussi curieuses ?
comme une chèvre observe la scène… mais préfère.. 
- Et de beaucoup !
les branches austères de l'acacia aux assemblées bruyantes de pâquerettes, réunions bariolées, émeutes bigarrées, corbeilles exubérantes et compositions de fleurs barbouillées de rouge à lèvre, couronnes mortuaires ou bouquets de la mariée qui, après la pluie, sont le plus souvent infestés de limaces et d’escargots.

Un coq trempé courtise une poule sèche (qui n'était pas mouillée parce qu'elle n'était pas idiote du tout et qu'elle s'était rapidement mise à l’abri sous une oreille d'éléphant) et...
- Sia ! Ne me touche pas, citoyen ! Arrête de faire claquer l'élastique de ma culotte comme si j'étais ton bien ! Va d'abord te faire essorer, qu'on puisse voir tes couleurs, si t'en as ! 
se fait remballer vite fait


Les léopards, guépards, lions et lionnes rampent et s’approchent lentement, sortent leurs couteaux, encerclent les campements, dévorent les pneus des 4x4, ouvrent les coffres, tentent de casser les vitres...

Un héros sort de l’eau, c’est un crocodile !
- Papiers du véhicule ou de la baleinière, s’il vous plait ! Autorisation de camper délivrée par un chef de terre dûment habilité à cet effet par la population ! Permis de prospecter, d’exploiter, de moissonner, de missionner et de prendre les gens pour des couillons !
et chasse les entrepreneurs forestiers et agro-industriels, les trafiquants d'ivoire et de bois précieux, les prospecteurs pétroliers, les chercheurs d'or et de minerais rares, les documentaristes animaliers, les pasteurs et les humanitaires, les journalistes et les anthropologues, les policiers et les militaires, de même que les safaristes, randonneurs, touristes ou excursionnistes qui se prennent pour des overlords et s'imaginent que tous les pays, tous les habitants et toutes les richesses du monde leur appartiennent.

C'est bien ce que j'ai toujours dit : les animaux sont moins cons que les hommes, ils ne croient pas en Dieu. Tout à fait déterminés à continuer d'exister, ils ne prient pas, ne pleurnichent pas, n'implorent pas, n'escroquent pas, ne corrompent pas, ne versent pas de dîme... ils sont ! 

















Un seul livre suffit


Devinette kaka : quel est le livre le plus nuisible au monde ?
Imaginons une île "idéale", pas du tout déserte mais où les habitants vivraient depuis toujours en dehors de la recherche de l'enrichissement personnel et de tout esprit de conquête ou de concurrence (plus ou moins en paix avec leurs voisins et en harmonie avec leur environnement, etc..)
Et voici qu'un homme venu d'ailleurs débarquerait ou échouerait sur cette île "idéale", un livre à la main... et qu'il serait bien reçu ou secouru par les habitants...

De quel livre s'agit-il ? De la Bible (et de la Torah dont elle s'est largement inspirée) ou du Coran ? Quoi d'autre ? 
Quel est le meilleur des livres pour foutre la merde, envahir, contraindre, exclure, s'enrichir sur le dos des gens, bouter le feu, attiser des haines ?
















Les frères Kouachi et Vincent Bolloré ne rigolent pas


Terroristes
Les frères Kouachi et Vincent Bolloré contre Charlie Hebdo et les Guignols de l’info, parlant tous d’une seule voix : « Fermez vos gueules ! »
















Les acouphènes

L’ogre était un collègue de travail de Jeanne d’Arc (ou de son épigone Charlotte Corday, l’égorgeuse)  qu’il appelait affectueusement « ma sœur » et qu’il n’hésitait pas à rassurer...
-  Tkt ! T’inquiète ! Ce ne sont que des acouphènes ! 
lorsqu’elle avait ses troubles et qu’elle entendait des voix... 
- Marie de Nazareth avait le même problème : elle prétendait qu'un saint esprit venait la visiter ! Tu t'rends compte! 
de scaphandrier ou de speakerine d’aéroport qui lui intimaient... 
- Rappelle-moi, qu’est-ce que nous avons mangé hier soir, au château, des petits garçons du village ou des petites filles de l'école des soeurs ? Tu as eu des insomnies ? Tes règles sont douloureuses ? 
l'ordre de défendre, contre des gens venu d'ailleurs ou contre la population elle-même, le pouvoir monarchique (à savoir le "pouvoir d'un seul"), système politique, économique, social et culturel voulu par Dieu (alias Vieux) pour ses fidèles serviteurs et protecteurs de ses lieux saints, puissants seigneurs et membres de son haut-clergé.














Les anciens savaient y faire, non ?


Un jeune garçon
- Un débrouillard , j'te dis ! Un gars futé ! Un keum qui savait d’où venaient les vents et s'arrangeait toujours pour ne rien recevoir dans la gueule !
poussait une brouette transportant un sac de maïs troué et dispersait avec un spray lacrymogène un essaim de  poules et pigeons, crabes et scorpions, rats et crapauds, moineaux et tourterelles qui le suivaient à la trace.

Tandis qu’une petite fille très démerdarde, tout de rouge vêtue, tenait le loup (qu’elle avait pris au lasso, dont elle avait réduit le cerveau et dont elle avait fait sa brute affectueuse, son larbin et peut-être son amant) en laisse

Tandis que Giacomo Caprotti da Oreno, dit Salai, faisait un doigt d'honneur à Léonard de Vinci, son maître, portraitiste et amant et que la dentellière de Johannes Vermeer (qui ne vivait pas dans un bidonville à Courneuve, en bordure des voies du RER et de l’autoroute) se roulait un joint en stoemeling sur un coin de table, à l’aisément, et 
- Tokoss ! C'est du good ! 
fumait ses cigarettes roulées sans se brûler les doigts.


















On ne veut pas que les choses bougent ?

Rêvant de divorce pour se débarrasser d’un mariage quelconque et ennuyeux...
- Avec une bonne pince, il est aussi facile de se débarrasser d’une bague de mariage que d’une paire de menottes, d'un collier émetteur ou d’un bracelet électronique, non ? dit-elle.
- Amène le fromage, petite chérie, au lieu de dire des bêtises ! dit-il en crachant des noyaux de cerise ou d'olive dans le saladier
- J’t’ai posé une question, citoyen !
- Et alors ? Je ne t’ai rien demandé, moi, petite chérie !
- Réponds à ma question, non ?  Ça te pose un problème, peut-être ?
- Je t’ai déjà répondu : Va te faire foutre !
- Répète un peu pour voir, citoyen ! dit Petite-Chérie en martelant du bout du doigt la poitrine de son quelconque et ennuyeux mari et en le prenant directement à partie : « C’est comment ? On refuse d’innover ? On ne veut pas que les choses bougent ?  On ne veut pas changer d’habitudes ? On a peur de perdre sa place et d'être viré par sa cuisinière, sa lingère, la repasseuse de ses chemises et de ses pantalons, son habilleuse, sa femme de chambre, sa masseuse et la dispensatrice de ses plasirs sexuels, sa psychologue et son ministre des finances ? On ne se fait pas à l’idée de devoir déménager ? » 












Le ramasseur de morts et de sacs poubelles

Le chauffeur philosophe d’un corbillard omnibus d’un âge respectable...
-  Un corbillard, ça ne se démode pas facilement ! Plus il est vieux, plus il fait sérieux et respectable !
chargeait ou déchargeait des morts (quelques crapauds que personne n’avait aidés à traverser la grand-route, un chevreuil qui n’avait pas encore toutes ses dents et mangeait parfois ses mots, un chat sauvage ou des lapins qui s’étaient laissé hypnotiser par les phares de la Lotus ou de la Ferrari d'un joueur de Chelsea ou de Barça, un écureuil au pied bot ou des kangourous boiteux, un clochard à la voix rouillée, des hérissons myopes, une poule d’eau, un faisan, un drone ou un pigeon qui s’étaient jetés sur un pare-brise, des mouches et des guêpes explosées sur le casque d’un motard…) et des sacs poubelles abandonnés devant les grilles des cimetières ou laissés sur les trottoirs par des éboueurs en grève....

Un chauffeur de corbillard n’oubliait jamais de serrer le frein à main avant de sortir de son véhicule à chaque arrêt pour procéder au ramassage des cadavres et trouvait encore le temps de philosopher : « on avale plus facilement les couleuvres que les tuyaux d’arrosage »

Ce fonctionnaire des services techniques de l'Hôtel de ville intervenait aussi à la demande expresse des autorités (harcelées par les familles de disparus ou indisposées par les odeurs de charogne émanant de certains de leurs cachots, mouroirs, salles de tortures et entrepôts) et, sur instruction spéciale et sous le contrôle des "services", le chauffeur-philosophe effectuait alors
- Comme les remplisseurs de fosses communes, les entasseurs et compacteurs de cadavres, les fabricants de compost du charnier de Maluku ?
sa tournée sous la protection d'homme armés, de nuit, vers deux heures du matin, pour ne déranger personne...












Mbongo


On peut, certes, trouver à se restaurer pour un dollar dans un malewa.
Mais si on est bénéficiaire d’une assurance de santé avec une franchise de 1000 dollars pour chaque intervention, on peut mourir pour pas grand-chose sans être remboursé. Et même d’une intoxication alimentaire