lundi 5 décembre 2016

Leo comme Léopard... (après le 19 décembre 2016 ?)

Leeeo !
Leo ! Leeo ! Leeeeeo !

Leo comme une galaxie, un pape, un webside, une ville du Burkina-Faso, un auteur-compositeur- interprète, un camion benne, une gaufrette légère et croustillante enrobée de délicieux chocolat au lait ?

Leo comme Léopold II...
Et comme les deux Léon, ses crapuleux les plus notoires : Léon Rom ("ornithologue et paysagiste"... et coupeur de têtes) et Léon Fiévez ("administrateur avisé et explorateur averti"... et coupeur de mains)
Et leurs prédécesseurs, collaborateurs et successeurs : Léon Roget, Hubert Lothaire, Georges Peters, Gustave-Emile Sarrazyn et autres décorés de l’Etoile Africaine et de l’Ordre Royal du Lion
Et tous ceux qui sont venus après et qui ont prétendu "poursuivre l'œuvre civilisatrice" de Léopold II: les travaux forcés, l'apartheid, le génocide culturel et la déstructuration des sociétés traditionnelles, la répression du kimbanguisme, l'indigénisation, la christianisation, la caporalistion et la prolétarisation d'une population dépossédée de ses terres et de ses valeurs, la contribution forcée d'une population congolaise exsangue à l' "effort de guerre" de la Belgique, la répression des mouvements de contestation populaire...
jusqu’au soulèvement du 4 janvier 1959.
Leo comme les épigones de Léopold II : Mobutu Sese Seko et Joseph Kabila
Mobutu Sese Seko et le reniement des idéaux  de Patrice Emery Lumumba et le renversement de son gouvernement légitime, les sécessions, les rébellions, la prise du pouvoir par l'armée, la pendaison des « conjurés de la Pentecôte » (crime-spectacle et acte fondateur de la dictature), la création du MPR, parti-Etat et le développement du culte de la personnalité, la transformation du Congo en Zaïre, la sujétion de tous à la pensée unique d'une "guide clairvoyant", les éléphants blancs, la corruption et les détournements, la tuerie des étudiants de Lovanium, les coups prétendument « montés et manqués », les pillages, la répression de la marche des chrétiens du 16 février 1992 ...
jusqu'à la fuite de l'autocrate, les guerres d'invasion, de nombreuses tentatives de démembrement du Congo, l'interrègne et l'assassinat le Laurent-Désiré Kabila suivi de la prise de pouvoir par son fils, intronisé par Louis Michel et la prétendue Communauté internationale.
Joseph Kabila et l'instauration d'une pseudo-démocratie, les élections bidouillées, l’écrasement des Bundu dia Kongo, le pillage des ressources du pays avec le concours d'opérateurs économiques douteux (Dan Gertler, etc), les disparitions d’opposants, les exactions et « tracasseries » incessantes dont la population est constamment victime du fait des chiens de garde du régime (la police, l’ANR, les FARDC et la garde présidentielle), les exécutions extra-judiciaires des opérations Likofi, les « embryons » et les  « indigents » enterrés nuitamment dans un charnier à Maluku, les massacres de Beni et de Tshikapa, l'incarcération des porteurs d'idées nouvelles, les procès iniques et les condamnations "en marge de la loi" prononcées par des juges aux ordres, le maintien en détention des prisonniers politiques éligibles à une loi d'amnistie promulguée le 11 février 2014, les tueries de janvier  2015 et de septembre 2016, les coups d’Etat constitutionnels et la dépossession du peuple de sa souveraineté...
jusqu'à ce que la population vienne à bout du dernier avatar d'un "système sorcier" qui l'opprime depuis la fin du XIXème siècle. 

Leeeo !
Leo ! Leeo ! Leeeeeo !

Et si, au lendemain du 19 décembre 2016 et dans les jours et dans les mois qui suivent, la colère* accumulée par la population congolaise depuis tellement d’années, trop longtemps contenue et devenue incontrôlable, se mettait à exploser ?
Et si la population congolaise, vampirisée, dépossédée de sa souveraineté, délaissée, pressurée, spoliée, affamée, appauvrie, asservie, privée de ses droits légitimes et aspirant à la satisfaction de ses besoins fondamentaux, se levait, ouvrait les yeux, faisait entendre sa voix, sortait ses griffes et montrait ses dents ?
Et si la population des gens de tous les jours se dressait, visant non seulement les friqués et les gras du bide du pouvoir en place mais aussi
-  Bango nionso : les pillards et les esclavagistes de Léopold II, les chicoteurs (planteurs, miniers, missionnaires et boutiquiers) de la colonie, les prédateurs et les autocrates du mobutisme et du kabilisme, les usuriers, vendeurs d’illusions et donneurs de leçons de la Communauté internationale
tous ceux qui se sont enrichis sur son dos ... et n’épargnait plus personne et réclamait des comptes à tous ?

Leeeo !
Leo ! Leeo ! Leeeeeo !

Leo comme Lion et comme Léopard !
Les lions tendent des embuscades, unissent leurs forces, chassent en meute
Le léopard sort de l'ombre, quitte son refuge, surprend le chasseur en lui sautant dessus du haut d'un arbre.

Leo comme aujourd'hui !

-------------------------------------------



*A la colère des uns répondra évidemment la panique des autres… qui déserteront, mettront leurs "avoirs" à l'abri et quitteront le pays ou se bunkeriseront et constitueront des réserves (6 litres d’eau potable par personne et par jour pour 5 jours, 3 jours d’aliments non-périssables et ne nécessitant pas de cuisson, une radio à piles ou à manivelle, une lampe torche et des piles supplémentaires, de l’argent en espèces, une trousse de secours et des médicaments, du gaz propane pour barbecue, un plein d’essence, des crédits pour téléphone cellulaire…)



























mardi 18 octobre 2016

Les aventures sans frontières de la pensée positive de Robert Ménard (en Syrie, à Blankenberge et au Texas)




(illustration de Lieve Bellefroid)

Robert Ménard en Syrie


La pensée positive de Robert Ménard transgresse allègrement les frontières !

C'est ainsi que les édiles (ou les élites, c'est pareil) du gouvernorat de Damas ont pris
- Pour des raisons de décence et de salubrité publique, évidemment ! Et pour promouvoir le tourisme dans la ville et complaire aux amoureux du patrimoine architectural damascène !
la décision de multiplier par 10 les amendes (les contrevenants devront s'acquitter désormais de 5000 libres syriennes, soit environ 10 dollars, pour chaque infraction constatée par les services municipaux) infligées aux inciviques, aux indigents et aux impudiques qui... 
- Au lieu d'y accrocher fièrement le drapeau national ou les portaits de Bachar el-Assad et de son épouse Asma el-Assad, née Asma Fawaz Akhras (qui a reçu plusieurs offres de fuir le pays et de retourner à Londres, la ville de sa naissance et le siège de ses affaires, mais qui les a toute rejetées)  ! Au lieu de s'acheter un séchoir à linge comme dans toutes les bonnes familles !
mettraient sécher leur lessive ou étendraient leur petit linge aux fenêtres ou battraient des tapis sur leur balcon 

(d'après l'afp du 17 octobre 2016)


Robert Ménard à Blankenberge



Dans les respect des plus pures traditions bourgeoises et chrétiennes et inspirés par la pensée positive de Robert Ménard, les édiles (ou les élites, c'est pareil) bien-pensant(e)s de Blankenberge ne devraient-ils interdire le port du burkini (pour indécence et subersivité) et préconiser le retour des badkarren ?

Les corps des personnes de qualité (bourgeoises et chrétiennes) pourraient ainsi rester le plus longtemps possible à l'abri des regards lubriques et envieux des larges masses agnostiques et populaires, les baigneurs se changeraient désormais dans des chariots spécialement conçus à cet effet (les badkarren) que des chevaux de trait portant des oeillères tireraient ou que des hommes-boeufs aux yeux bandés pousseraient jusqu'au bord de l'eau... tandis que les enfants des maîtres resteraient sur la plage, sous la surveillance des bonnes.

Quant à Robert Ménard, il se désole de ne pas avoir de piscine municipale ou de bord de mer à régenter !





Robert Ménard au Texas*



La présence de 18 chats errants dans le quartier Saint-Denis engendre des nuisances olfactives et visuelles aux riverains. Depuis février dernier, les édiles (ou les élites, c'est pareil) de la commune de Forest, inspirés par la pensée positive de Robert Ménard, ont pris des mesures pour contrer la prolifération rapide de ces animaux, en n’autorisant qu’un certain nombre de personnes à les nourrir.



(illustration de Lieve Bellefroid) 


Ces mesures sont néanmoins estimées insuffisantes par certains élus et administrés, plus ménardistes encore.

"En pratique, dans le quartier du rectangle Texas - Saint-Denis - Carburants, il semble que ce règlement provoque plus de nuisances qu’il n’en solutionne", a dénoncé le chef de file de l’opposition, lors du conseil communal de ce mardi soir. "Il y a trois personnes autorisées à nourrir les chats dans la seule rue du Texas, au vu du nombre de maisons où on trouve des récipients contenant de la nourriture. Résultat, on retrouve des déjections de chats aux pieds des arbres et sur les trottoirs, ou des pigeons s’installent dans la rue pour profiter de la nourriture restante."

Ce point de vue est partagé par de nombreux riverains.

Darius habite dans le quartier depuis 5 ans. "Certaines personnes disposent de cartes de nourrissage, mais on voit aussi des personnes sans permis de nourrir qui fournissent de la nourriture. Il suffit de regarder l’état du trottoir le long du terrain vague de la rue du Texas, explique-t-il. On y trouve des récipients, parfois vides, alors qu’ils doivent être ramassés. Et ne parlons pas des odeurs nauséabondes d’excréments, surtout quand il fait chaud !"



("Nourrissage sans permis", illustration de Lieve Bellefroid)


Monique fait partie des 3 nourrisseurs de chats de ce quartier. "Il y a 18 chats errants dans ce quartier. J’ai réalisé une mangeoire spéciale pour eux, avec une protection lors des jours de pluie et je pose cela devant ma maison. En revanche, la commune devrait placer des panneaux interdisant aux gens de nourrir ces animaux sous peine d’amende, car cela engendre des nuisances visuelles", déplore cette pensionnée de 78 ans.

D’autres riverains estiment que le bâtiment abandonné situé au bout de la rue du Texas devrait être rasé car beaucoup de chats errants y ont élu domicile  mais le bâtiment appartient à une société privée et sa démolition n’est pas envisageable.

En outre, un refuge pour chats errants a été créé dans l’Abbaye de Forest, mais selon les riverains le succès de cet endroit est mitigé. "Il n’est pas approprié car après avoir été stérilisés, les chats errants doivent être relâchés dans leur milieu d’origine", confie une riveraine de la rue du Texas 

(d’après La Dernière Heure du 19 octobre 2016)

-----------------------------


* Robert Ménard, nani wana ? Quel est le rapport ?

Robert Ménard est le maire de la ville de Béziers en France ! 
Un pote à Eric Zemmour, à Marine Le Pen et à Jeanne d'Arc (dont le compagnon d'armes, Gilles de Rais, inspira les personnages d'ogres de Charles Perrault et des frères Grimm) à Marie-Anne-Charlotte de Corday d’Armont, à Philippe Le Jolis de Villiers de Saintignon, à Patrick Buisson (l’ ex-conseiller de Gargamel), etc

Wikipedia "Dans le contexte de la crise des réfugiés, Robert Ménard annonce que « la ville n'a pas les moyens d'accueillir de nouvelles personnes, surtout si elles ont vocation à rester par la suite, puisque l'État ne fait pas appliquer la loi en reconduisant à la frontière ceux qui doivent l'être »222. Il remet en cause l'existence des deux centres d'accueil de demandeurs d'asile de sa commune301 et affirme qu'il refuse de scolariser les enfants établis, éventuellement, dans sa ville302. Une telle décision irait à l'encontre de la loi française qui pose le principe de la « scolarité obligatoire » à partir de l'âge de 6 ans jusqu'à celui de 16 ans, « pour tous les enfants, français et étrangers »303,304,305. La préfecture de l'Hérault indique à ce sujet qu'« aucun fait ne [lui] est remonté disant qu’il y avait une interdiction »304. Aimé Couquet rappelle : « Lorsque Raymond Couderc [le précédent maire UMP] avait refusé de scolariser des enfants roms, le tribunal administratif l’avait obligé à le faire »304.
"En septembre 2015, il se déplace en compagnie d'adjoints et de policiers municipaux dans le quartier de La Devèze pour expulser lui-même des réfugiés syriens qu'il accuse d'occuper illégalement un logement ; des membres d'associations et le conseiller municipal PCF Aimé Couquet interviennent pour l'en empêcher302,306,307. Son action, condamnée par Bernard Cazeneuve308, reçoit le soutien du Syndicat de défense des policiers municipaux, premier syndicat de la profession309. Plusieurs élus demandent sa suspension ou sa révocation, comme cela était déjà advenu lors de la polémique sur les « fichiers » scolaires304. Frédéric Lacas, président de l'office HLMconcerné et président de l'intercommunalité, demande au préfet, dans un courrier, « de réquisitionner ces logements, pour rentrer dans la légalité, et permettre de loger les Syriens »304. La polémique entraîne des échauffourées en marge d'un conseil municipal310,311.
"En octobre 2015, Robert Ménard décrit l'initiative de plusieurs familles syriennes de nettoyer la rue d'Oran et ses alentours dans le quartier de la Devèze, comme une « opération de communication » qui ne lui fera pas oublier « le comportement de ces gens, entrés par effraction dans des logements sociaux ». Entre-temps, la Ville avait poursuivi sa communication contre leur présence sur sa page Facebook312,313.
"Trois familles de réfugiés concernées sont finalement accueillies au Centre d'accueil de demandeurs d'asile (CADA) d’Alès, tandis que les neuf autres devraient être notamment réparties à Narbonne ou Nîmes. Frédéric Lacas fait part de sa satisfaction314,315.

"Un an plus tard, après avoir « appris que le centre d’accueil des demandeurs d’asile (CADA) géré par la Cimade allait être agrandi de quarante places » pour accueillir des migrants provenant de la « jungle de Calais », Robert Ménard décide d'organiser un référendum sur le sujet316, contre l'avis du préfet de l'Hérault qui annonce qu'il sera « conduit à en demander la censure par le juge administratif par la voie d’un référé-suspension »317. Il lance également une campagne d'affichage contre cette arrivée, qui suscite l’ouverture d’une enquête par le parquet318. Plusieurs cadres du FN, dont Louis Aliot, lui apportent alors leur soutien318. Plusieurs associations portent plainte contre cette campagne d'affichage mais sont déboutés, puis annoncent vouloir saisir le Conseil d’État319 ."



















dimanche 16 octobre 2016

Comment détruire les nids de frelons (conseils à l’usage des ministres de l’Intérieur et chefs de la police)


Tous les pouvoirs en place se trouvent, un jour ou l’autre, confrontés, au même problème : comment se débarrasser des rats, cafards, punaises, frelons, termites, taupes, chauves-souris ou perruches à collier qui se regroupent, contestent, résistent, essaiment et prolifèrent, s’installent dans les matelas, trouent les pelouses, squattent les entrepôts, les caves et les greniers, fondent des colonies, creusent des galeries, se nourrissent de l’écorce des arbres et retournent les champs, dévalisent les ruches, pervertissent les enfants, pillent les banques, fomentent des attentats, déstabilisent les institutions, menacent la survie des espèces autochtones ?

Qui ne sont-ils pas, ces réfractaires ?
Ce ne sont pas des hommes d’affaires indiens basés à Dubaï qui passent quelques jours de vacances bien méritées à Knokke-Le Zoute ou à la Côte d’Azur, ni une ex-impératrice d’Iran ou l’unique descendant du dernier roi d’Albanie, ni un investisseur qatari et son associé multi-milliardaire en yuans, ni Kim Kardashian ou un scénariste de téléréalité de Californie, ni  le PDG du site de rencontres BeautifulPeople, ni une princesse de Roumanie (ou sa collègue de Yougoslavie), ni un gestionnaire du fonds d’investissement Och-Ziff dont le partenaire en RDC, Dan Gertler, « dispose de « liens étroits » avec les autorités gouvernementales et possède « des intérêts significatifs dans le diamant et l’industrie minière de ce pays ».
Ces gens-là sont évidemment les bienvenus et c’est pour les protéger, notamment, que les pouvoirs en place chargent leurs ministres de l'Intérieur et chefs de la police de se débarrasser des réfractaires

Qui sont-ils alors, ces réfractaires ?
Ce sont les survivants et descendants des peuples qui ont été confrontés à des violations de leurs droits opérées au nom de la propagation de la foi chrétienne et de l'essor du commerce et de l'industrie (un cocktail agressif de christianisme et de capitalisme que les barbares venus du Nord  se faisaient fort d'imposer à toute la planète et qu’ils appelaient le "progrès" ou la « civilisation ») et plus particulièrement :
- aux invasions et aux massacres (l'extermination des Indiens en Amérique, l’extermination des habitants de îles Banda par la Vereenigde Oost-Indische Compagnie et leur remplacement par des colons hollandais, la sale guerre d’agression menée par le France contre l’Algérie, le saccage de l’ancien Palais d’été en Chine par les forces franco-britanniques, la prise de Nyangwe par la colonne Dhanis et celle de Kota Radja par la Koninglijk Nederlands-Indisch Leger dans laquelle Arthur Rimbaud s’était engagé comme mercenaire, le génocide des Namas et des Herreros, etc)
- à l'occupation étrangère (en Egypte et en Syrie, en Palestine, en Irak et en Libye, en Birmanie et en Thaïlande, en Afrique centrale, en Iran et en Afghanistan, en Inde et au Pakistan, au Sri Lanka, en Indonésie, en Afrique de l'est et de l'ouest, etc)
- aux migrations massives de colons européens (au Mahgreb, au nord de l'Amérique et au sud de l'Afrique, en Australie, en Nouvelle-Zélande, à Hawaï, aux îles de Polynésie dite "française", en Nouvelle-Calédonie, à la Réunion, au Brésil, en Argentine et au Chili, à Cuba, en Colombie et au Vénézuela, etc)
- à la dépossession des communautés de leurs terres et de leurs biens, à l'asservissement et à l'exploitation des populations autochtones, au pillage de leurs ressources culturelles, à la négation de leurs valeurs, à la destruction de leur art de vivre… 
Et ce sont particulièrement les descendants de ces peuples, qualifiés à présent d’ « espèces envahissantes » (!) qui se retrouvent maintenant en Europe ou aux Etats-Unis aspirés par le Marché triomphant : rats du Maghreb ou d’Afrique sub-saharienne débarquant en Italie puis en France, rats irakiens et afghans aspirant à gagner la Grande-Bretagne, rats syriens passant par la Grèce pour aller en Allemagne, rats mexicains pénétrant clandestinement aux Etats-Unis
Ce sont aussi les emnis de l’intérieur : rats féministes, rats communistes, rats anarchistes, rats juifs et rats musulmans. Et aussi les marginaux (ou marginalisés), minoritaires et laissés pour compte en tous genres : rats barakis en Wallonie, rats allochtones de la deuxième ou de la troisième génération en Flandre et aux Pays-Bas (dont les enfants se rebèquent, se radicalisent et réclament d’être respectés), rats sauvageons de l’Essonne et de la Seine-Saint-Denis, rats des favelas à Rio, rats chiites à Kaboul, rats palestiniens en Israël, rats ouïghours en Chine, rats houthis au Yemen, rats rohingyas en Birmanie, rats kurdes en Turquie, rats tamouls au Sri Lanka…

Comment s’en débarrasser ?
Pour bien réussir leurs pogroms, les ministres de l'Intérieur et chefs de la police doivent agir avec méthode et surtout ne pas négliger les préliminaires :

-         S’efforcer de regrouper, fixer et confiner les réfractaires dans des quartiers spécifiques : près du canal à Bruxelles ou dans les départements de la Seine Saint-Denis et de l’Essonne en banlieue parisienne, des zones mal loties en activités économiques et en services sociaux, mal desservies en hôpitaux, écoles et transports en commun, des zones dites « de non-droit » (càd dans lesquelles les forces de l’ordre sont autorisées à opérer sans contraintes), des  quartiers déclarés « difficiles » ou décrits comme des « quartiers populaires à forte densité de population immigrée (surtout africaine) » : Saint-Denis, Matonge, Saint-Josse, Anneesens ou Molenbeek, le quartier de la Grande Borne à Viry-Châtillon, le quartier Versailles de Neder-over-Heembeek à Bruxelles...
-         Envoyer en éclaireur des mouches et des drones de video-surveillance, repérer et localiser précisément les « meneurs », les reines, les propagandistes et les guerriers autour desquels se constituent et  s’organisent des foyers de résistance et d’insurrection : les planques, les repaires, les campements et terriers  dans lesquels les réfractaires se réunissent, conspirent, complotent, se reproduisent et célèbrent leurs cultes sataniques.

Plusieurs méthodes d’éradication de foyers de réfractaires ont été expérimentées un peu partout dans le monde et à différentes époques par de nombreux ministres de l'Intérieur et chefs de la police: l’explosion de dynamite (avec une mèche longue), la bouteille d’eau minérale coupée en deux avec le goulot positionné vers l’intérieur (contenant un mélange à part égales de la bière brune de vin blanc et du  sirop de grenadine ou de cassis), l’empoisonnement des sources, l’utilisation d’appareil ultrasons ou l’épandage de raticide et d’insecticide chimique par hélicoptère, les déportations et les ratonnades, les battues, les chasses à courre et même le tir à l’arc et le recours aux chasseurs de primes,  la désintégration ou l’assimilation forcée, l’internement préventif des réfractaires dans des centres de reconditionnement et de lavage des cerveaux, la stérilisation des femelles et la castration des mâles, les charges de CRS ou de forces spéciales, les frappes de drones, l’enfumage des grottes, la gazage des terriers…

Les résultats obtenus  (ni probants, ni définitifs) par les ministres de l'Intérieur et de la police n’ont pas toujours  été à la hauteur de leurs espérances. C’est ainsi que :

-         Le siège d’un pavillon de Nogent-sur-Marne et à l’assaut du « Nid Rouge » à Choisy-le Roi n'ont provoqué la mort que d'un nombre limité de membres de la Bande à Bonnot et le tableau ce chasse n'a pas été à la mesure des moyens mobilisés (escouades de policiers, régiments de zouaves ou de dragons, mitrailleuses Hotchkiss, charges de dynamite ou paquets explosifs de mélinite)
-         Emmett Dalton a survécu à la fusillade-traquenard de Coffeyville : blessé par balles à 23 reprises, il a fini sa vie comme acteur à Hollywood après avoir purgé 14 ans de prison
-         Les répressions sanglantes des manifestations ouvrières (le massacre de Haymarket Square, le fusillade de Fourmies, la fusillade de Grâce-Berleur, etc) et populaires (le fusillade du Champ de Mars commandée par La Fayette en personne le 17 juillet 1791, le "Dimanche Rouge" du 22 janvier 1905 à Saint-Petersbourg, le massacre du 17 octobre 1961 à Paris, les tueries des 19 et 20 septembre 2016 à Kinshasa, etc) n’ont jamais réussi à éradiquer totalement les prétentions (extravagantes, exorbitantes et outrageantes) des peuples à plus de liberté, d'égalité et de fraternité
-         Le siège de Wako a certes provoqué la mort de 82 davidiens (dont 21 enfants) mais il y a eu des survivants
-         Le démantèlement de la cellule terroriste de Verviers a produit des résultats pour le moins mitigés (un survivant et la poursuite des attentats) et l’opération policière du 10 novembre 2015 à Saint-Denis n’a pas non plus été très brillante : près de 1500 coups de feu tirés par les forces de l’ordre contre 11 par les retranchés, un chien policier abattu par des tirs amis

Comment faire alors ?

Il existe une méthode radicale
- 100% efficace ! Pas un seul n'en réchappe ! Aucune victime parmi les forces de l'ordre ! Pas de survivants (pouvant devenir des témoins gênants) parmi les réfractaires !   
pour se débarrasser en toute sécurité des nids de frelons, une méthode dont les ministres de l’Intérieur et chefs de la police pourraient utilement s’inspirer (à moins que ce ne soit l’inverse) pour nettoyer définitivement les foyers d’infection et de subversion qui menacent les sociétés dont ils assurent la protection

Il s’agit, tout d’abord de constituer une coalition de chasseurs avinés et de partisans de l’utilisation de moyens expéditifs. On fournit alors aux tueurs tout l’équipement dont ils ont besoin.  On veille notamment à munir les éradicateurs de bouchons auriculaires pour les protéger du bruit des détonations (et des supplications et hurlements éventuels des blessés). On choisit ensuite les cibles et on fixe un plan de tir. Une fois la nuit tombée,  les frelons rentrés au nid et les journalistes endormis, on donne aux purificateurs l’ordre de balancer la sauce (s’assurer éventuellement qu’aucun hôpital de MSF ne se trouve dans l’axe des tirs, quoique…) et d’arroser tous azimuts * :

 « Le principe consiste à tirer simultanément un total d'environ 12.000 plombs de différents diamètres afin de perforer la coque, souvent rigide, qui recouvre le nid à l'automne et de tuer tous les individus qui s'y abritent (...)
« Munis d’un calibre 12, cinq tireurs au minimum, doivent tirer chacun 2 cartouches chargées de plombs
- n° 1 à 2 pour le premier tireur
- 4, 6 et 9 pour les deuxième, troisième et quatrième
- et enfin 10 à 12 pour le cinquième »
Les différentes salves doivent être tirées avec une demi-seconde d’écart
« L'important est de bien s'organiser en précisant le rôle de chacun et en lançant un compte à rebours qui donnera le signal au premier tireur, les suivants s'enchaînant sans interruption »

C'est hyper-efficace !
Mieux (ou pire, c'est selon) qu'au Vietnam, en Irak ou en Afghanistan ! Mieux qu'à Alep ou à Sanaa !

------------------------------------------------------

* Selon une méthode mise au point par Denis Jaffré, agriculteur finistérien ; A lire dans Le Figaro du 7 octobre 2016 http://www.lefigaro.fr/jardin/2016/10/07/30008-20161007ARTFIG00303-frelon-asiatique-comment-detruire-les-nids-au-fusil-de-chasse.php






























samedi 1 octobre 2016

Quand la mangouste (appelée aussi la Banque mondiale ou le FMI) se porte au secours des économies fragiles... ou fragilisées par le grand marché mondialisé (qui s'en empare, les vampirise et les dévore)...


Quand je suis une mangouste, que je m'appelle la Banque mondiale ou le FMI et que je suis chargée (dans l'intérêt général de quelques-uns) de formater et de régulariser les espèces, je ne supporte plus d’être constamment stigmatisée...
- J’en ai marre d’être traitée de perverse, de voleuse et de violeuse, d’infanticide et de meurtrière !
pour mes crimes carnassiers, je change de politique… je cesse de sortir mes griffes, de montrer mes dents et d'aiguiser mes couteaux, je ne me dresse plus avec arrogance sur mes pattes arrière pour renifler les alentours, anathémiser, repérer et stigmatiser mes proies, les débusquer, les terrasser, les égorger… je feins d'être une peluche, je me fais humble et caressable, j'assure que mes ingérences et interventions répondent à des motivations strictement "humanitaires", je prône la compassion et le bénévolat, j’enfile une soutane blanche d'infirmier-dépanneur à domicile, je m’arme d’un stéthoscope et je me penche 
- Si je les gobe avant leur éclosion, c’est encore meilleur, non ? Comme des huîtres ! Avec un peu de citron (pour les ranimer) ! Sans même les mordre ! Et je cesse d'être cet animal sanguinaire que tout le monde décrie !
avec d’infinie précautions, une énorme bienveillance et une tendresse incommensurable, sur les oeufs, les graines, les germes, les fœtus, les larves, les têtards, les alevins et les bourgeons, les chenilles devenues chrysalides et attendant de renaître papillons... et je me mets à l’écoute de leur respiration et des battements de leur coeur... et je sonde leurs entrailles sans scalpel  et je saliiiiiiiiive et je procède à des ajustements structurels salutaires et à des prélèvements d'organes au bénéfice d' espèces plus méritantes, mieux en phase avec les exigences du Marché.



















samedi 24 septembre 2016

Désintégrez-vous ! Cessez d'être vous-mêmes ! Devenez absolument normaux (Gaulois, Vikings, Flamands, Saxons, Burgondes ou Visigoths comme tout le monde, quoi...) ou disparaissez !

Saartje Baartam (appelée aussi Sarah, de son vrai nom Sawtche, dite aussi "la Vénus hottentote"), Sitting Bull (sans doute trahi par Buffalo Bill, un bulanko qui se faisait passer pour un ami, et abattu d'une balle dans la nuque par...
- Un membre de la police indienne, non ?
un harki, un flic collabo de la Force publique indienne agissant sous les ordres du gouvernement colonial américain), Ota Benga (arrivé aux Etats-Unis en provenance du prétendu Etat Indépendant du Congo dans les bagages d'un missionnaire et homme d'affaires américain, exposé dans la Monkey House du zoo du Bronx où il était invité à "courir librement dans son enclos" et à "interagir avec le public", suicidé en 1916 avec un revolver volé) et même Peter de Hamelin, l'enfant dit "sauvage"...
- Un fils Poucet, abandonné dans la forêt par son papa ou le seul survivant d'un voyage scolaire organisé par un attrapeur de rats et enleveur d'enfants, non ?
ou le musicien Joannes Chrysostomus Wolfgangus Mozart (alias Gangflow, alias Trazom),...
tous montrés avec les ours et les singes, tous exhibés comme des curiosités "artistiques" ou "scientifiques", offensés, humiliés, costumés et maquillés... n’étaient sans doute pas solubles ?

Transportés, ballottés d’un pays à l’autre, d’une cour royale à un archevêché, d'un salon huppé à un parc de loisirs, d’un zoo humain à un Wild West Show, d'un musée des sciences naturelles à un jardin d'acclimatation, d'un théâtre à une kermesse, d'un bordel à une exposition universelle, toujours à la recherche de moyens de subsistance, d’un emploi stable ou même du grand amour, méprisés par un haut clergé et une noblesse condescendants... qui consentaient parfois à laisser ces "étrangetés" les désennuyer... et qui dispensaient des faveurs à leurs "souteneurs", marionnettistes et metteurs en scène, exploités par une bourgeoisie esclavagiste qui les marchandisait... et qui se flattait de les "civiliser" ou...
- C'est ce qu'ils disent aujourd'hui, non ?
de les "développer" et forcés de travailler pour des colons, des prêtres, des patrons, des anthropologues (étudiant les crânes des résistants décapités: Ataï le chef Kanak, le cheikh Bouziane d'Algérie, etc), des pourvoyeurs de main d'oeuvre servile pour les mines ou les plantations et de chair à canon pour les guerres opposant entre eux les grands Empires prédateurs, des managers de spectacles, de défilés de mode et de revues de music-hall, des chroniqueurs et des écrivains sensationnalistes ou des proxénètes, des tôlières et des madames désireux d'accroître l' employabilité ou la flexibilité de leurs "sujets" ou de leurs prises et de maximiser leur rentabilité... ils ne parvinrent jamais à s’intégrer et à devenir...
- Des Gaulois, des Vikings, des Flamands, des Saxons, des Burgondes ou des Visigoths comme tout le monde, non  ?
de gens normaux ?

Tous ont vécu péniblement et sont morts trop jeunes, d’un peu de tout : grippe, hémorragie cérébrale, trichinose, obésité, endettement, injustices, manque d'argent, manque de considération et de reconnaissance sociale, excommunication, ségrégation, inquisition, rackett, chicote et autres mauvais traitements, anémie, éreintement...
- Des souffreteux et des valétudinaires... ou des simulateurs, non ? 
absence de soins, insuffisance rénale, abus de lotoko ou de « liqueur de Van Swieten », pneumonie, syphilis, empoisonnement au mercure, dégoût, désillusion, désespérance, consomption, suicide, meurtre d'Etat ?























mercredi 21 septembre 2016

Après les tueries des 19 et 20 septembre 2016 à Kinshasa

Kabila remplit les prisons et envisage d'ouvrir un nouveau charnier (au centre d'enfouissement de le N'sele, peut-être... puisque le site de Maluku est devenu trop célèbre) afin de désengorger les morgues surpeuplées. Ou à Kingakati...
- C'est plus tranquille, non ?
sous la surveillance directe du Raïs et sous la protection des Bana Mura de la Garde républicaine.
... et pendant ce temps-là, Obama et Erdogan complotent contre le peuple kurde, Trump est pris de vomissements haineux en jet, Poutine et Bachar el Assad bombardent un convoi humanitaire à Alep
... et, quelque peu négligé par l'actualité, Benyamin Netanyahu ronronne d'arrogance assassine quotidienne tandis que Xi Jinping continue tranquillement de réprimer les Ouïghours.

Masasi bazolela !
Mais bien sûr, tout ce qui se passe ailleurs dans le monde indigne profondément les braves gens, les personnes dont la bonne foi et le très haut niveau de civilisation...
- Capitaliste ? Invasive et chrétienne ?  
ne peut d'aucune manière être remis en question et qui sont soumises à un régime alimentaire les plaçant à l'abri de toutes les maladies de confort qui sont actuellement en vogue dans les sociétés nanties.
Ils imaginent et proposent même des solutions : organiser un Tour de France du Moyen-Orient avec des étapes de montagne et des arrivées au sommet du mont Sinaï (ou Djebel Moussa), du mont Ararat, du mont Arafat, de la pyramide de Khéops ou du Golgotha, installer des caméras de video-surveillance sur les champs de bataille syriens, soigner la peur des étrangers et des migrants grâce à un casque de réalité virtuelle (les montrant humbles et soumis, sans ceintures ni lacets, attaqués par des corbeaux ou des chiens errants, tirant des charrettes à bras, placés sous cloche ou divaguant sur une plate-forme pétrolière en perdition), inviter les mannequins à croiser les jambes pour montrer leurs couleurs rouges (celles d'une petite culotte ou de la semelle d'une paire de chaussures à talons aiguilles Louboutin) et aider ainsi à remonter le moral des actionnaires et des entreprises, enfermer Mozart dans une cage et lui crever les yeux pour le mettre à l'abri de ses prédateurs, le transporter plus facilement et lui épargner le triste spectacle de la réalité de tous les jours, disposer la Sainte Bible et des ouvrages contagieux (ayant appartenu à des sidatiques, des ebolistes, des tubards ou à des lépreux) dans des boîtes à livres mises à la disposition des habitants des zones rebelles.
Ils s'indignent aussi lorsque c'est nécessaire et que le scénario imaginé par les "services" de l'un ou l'autre tyran leur parait manquer de vraisemblance : un opposant politique qui se pend dans sa salle de bain, ce n'est pas très crédible, c'est comme s'il se noyait à la patère, oh !

























mercredi 14 septembre 2016

Et en RDC, au centre d'enfouissement de la N'sele, comment cela se passe ? On procède de la même manière qu'au cimetière de Maluku ? On opère la nuit, à la lumière des phares, entre deux et trois heures du matin ?


Tori-Bossito est le chef-lieu de la commune du même nom, au sud du Bénin, à une quarantaine de kilomètres de Cotonou.

A Tori-Bossito, dans la soirée du 8 septembre 2016, aux environs de 17 heures, plusieurs centaines de personnes...
- Tout le monde attendait le départ de la gendarmerie, de la police, de l'huissier de justice et du représentant de la douane pour se servir ! Et on avait "vu des agents de sécurité partir avec des cartons"!
ont été piégées par les flammes dans une décharge d'enfouissement où on procédait à l'incinération d'un important lot de sacs de farine "périmée" et autres produits alimentaires avariés provenant du dépôt douane Port de Cotonou.

Plus d'une dizaine de  morts.
Une centaine de "braisés" ont été transportés à l'hôpital de Suru Léré et dans d'autres formations médicales, telles que les centres de santé d'Abomey-Calavi et de Ménontin, l'hôpital St Luc et l'hôpital des instructions des Armées, qui ont tous été rapidement débordés.
De nombreux blessés se cacheraient encore chez eux de peur d'être inculpés par la police pour avoir tenté de voler de la farine... et pour avoir projeté d'en faire des galettes à manger ou à revendre sur les marchés

Et en RDC, au centre d'enfouissement de la N'sele, comment ça se passe ?
On procède de la même manière qu'au cimetière de Maluku ? On opère la nuit, à la lumière des phares, entre deux et trois heures du matin ?


































jeudi 8 septembre 2016

Et si on changeait de bord et qu'on se racontait des salades


Le mardi était le jour du boudin noir et le mercredi le jour de la saucisse. On mangeait du poisson le vendredi et du poulet le dimanche. Le samedi était le jour de l'amour. Le jeudi était celui de la salade

Jeudi dernier, une salade, enfermée toute seule à l'arrière d'une voiture parquée en plein soleil, a eu la vie sauve grâce à l'intervention...
- N'appelez pas le police ! 
d'un voleur qui a crocheté la porte de la bagnole, a sorti la salade du brasier, l'a arrosée d'huile d'olive et de vinaigre à l'ancienne pour la réhydrater et l'a installée délicatement dans une corbeille suffisamment large pour qu'elle puisse s'y allonger et reprendre des forces avant d'être mangée en famille.

A moins qu'il ne s'agisse d'une mamiwata, couchée sur le flanc, vendredi dernier...
- Ne l'effrayez surtout pas ! 
échouée sur un banc de sable, prise d'un malaise ou se reposant à marée basse après une longue traversée... et craignant d'être prise pour un gros poisson et qu'on lui balance un harpon entre les omoplates.

Samedi dernier, personne n'a frappé à la porte de beau Danube bleu...
- Bonjour, je suis votre voisine ! C'est mon anniversaire ! Est-ce que je peux prendre une douche chez vous ?
si bien que, désespéré, le Danube (après avoir dansé la bourrée de Huntington ou la gigue de Saint Jean, tout seul, comme un veuf, comme un pénitent chiite ou comme un cénobite chevauché par le diable, devant le miroir de sa salle à manger) a cessé d'être beau, a changé de couleur et s'est jeté dans la mer Noire, en pleine nuit, en pleine vitesse, en pleine tempête, à bord d'une pirogue à moteur sans gouvernail, ni phares, ni feux de position, ne portant pas de numéro d'immatriculation et qui n'était même pas assurée (ni en règle du point de vue du contrôle technique).

Et le lundi, on fait quoi ? On papote de choses et d'autres et
- Voyons, cher voisin, on peut fêter son anniversaire sans aimer le gâteau, non ?
- Exact, chère voisine ! Mais contrairement aux oeufs sur le plat, la vengeance est un plat qui peut attendre longtemps avant d'être mangé ! Et qui peut même* se manger froid !
on échange des recettes de raviolis chinois (cuits à l'eau et non frits) devant un tas de détritus où tous les habitants du quartier déposent leurs déchets alimentaires.

------------------


* Ce n'est qu'en 1944, en effet, qu'un avion de la Royal Air Force,,,

-  Jalouse ou facétieuse Albion ? Brexit ? Adoptions de mesures vigoureuses visant à protéger l'humour britannique contre la concurrence continentale ?
ayant échappé à la DCA allemande, a pu bombarder le cimetière de Saint-Ouen et pulvériser la tombe d'Alphonse Allais !
















lundi 29 août 2016

Les Emnis sont dans nos murs !

Les Emnis sont partout, s’insinuent et...
-  Là est le danger !
s’intègrent et tendent à devenir méconnaissables.  
Ils jouent à la pétanque, au badminton, au basket, à la balle pelote sur nos places. Ils chassent le Pokemon dans nos parcs, marchent sur nos trottoirs, mangent nos pommes de terre frites à la sauce mayo ou nos boulets à la sauce lapin, supportent nos clubs de foot,  parlent notre français (ou notre flamand ou notre allemand ou 
notre russe ou notre anglais), se marient avec nos enfants, habitent nos buildings, font leurs courses dans nos supermarchés, travaillent dans nos mines, nos bureaux ou nos usines, soignent nos malades, empruntent nos escalators et nos transports en commun, adoptent nos costumes et nos coutumes, jouissent de nos libertés, fréquentent nos écoles et nos universités, nos McDo, nos parcs d’attraction, nos musées, nos discothèques, nos partis politiques, nos piscines et nos plages.
Ils se permettent de vivre comme nous, prétendent aux mêmes droits que nous et peuvent même, sans se faire remarquer... 
- C’est bien là le danger !
prendre part à un nos concours de crachat de noyaux de cerise dans nos communes de Caseneuve, de Céret, de Saint-Aubin ou de Schaerbeek

Méconnaissables mais omniprésents, les Emnis sont bien là.
Comme des  blattes tenaces, des morpions ou des punaises de lit.
Comme un virus Zika ou Ebola, comme la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, comme une cinquième colonne, une rumeur insidieuse ou une hérésie galopante., 
Masqués ou  normalisés, imperceptibles et insaisissables. Ou même atlantisés, smartphonisés, convertis  à l’économie de marché.

En provenance de partout, les Emnis grouillent !
Mais qui sont-ils ces Emnis, ces envahisseurs omniprésents mais aussi peu visibles que les poils du ver de terre ?
Ils sont nombreux, très nombreux et...
- Beaucoup de machos parmi eux, certes, mais leurs femelles reproductrices sont encore plus redoutables ! Ce sont de dangereuses videuses de couilles et des voleuses de sperme  particulièrement machiavéliques !
exercent dans les domaines les plus divers.

Ce sont, notamment...
- Mais comment les reconnaître alors qu'ils nous ressemblent tellement ? Et qu’ils (et elles) changent constamment de visage et se cachent sous des cache-nez, des capuches, des calottes, des bérets basques, des passe-montagnes, des casquettes de base-ball, des mantilles, des cornettes, des foulards, des voiles, des loups ou de nombreux masques, vernis, faux-semblants ou travestissements ?
la bête du Gevaudan, le démon Belphégor (qui séduit ses victimes en leur inspirant des découvertes et des inventions destinées à les enrichir), les monstres du Loch Ness, du lac Pohénégamook ou du lac Télé (Mokele-Mbembe), Ronald Mc Donald et les clowns maléfiques qui entraînent les petits enfants dans les fastfoods et les bois sombres où il n'y a plus de réseau, les dragons ravisseurs de princesses, les chimères (mix de lion, de chèvre et de serpent), les mamiwatas mangeuses d'hommes, les fantômes, les zombies, les vouivres et les korrigans, les vampires et chauves-souris affamées qui agressent les promeneurs nocturnes, les croquemitaines (qui mangent les doigts, les oreilles et le nez des enfants), la Marronne et la Mère Foutarde, la Mère Lusine (qui se transforme en sirène ou en dragon), la Brujana...
Ce sont Satana...
- Appelez-moi Stan ! Tous mes amis m'appellent Stan !
ou Caïn dans « La Bible » et « Le Coran », al-Dajjâl (l’Imposteur) et l'Antéchrist.
Les Emnis sont bien là.
Ce sont les serpents venimeux, la vipère de Schlegel du Mexique et du Costa Rica,  le cobra royal d'inde ou de Chine, le crotale diamantin du Texas, les grenouilles amazoniennes, les ravissants dentrobates (toxiques et au goût affreux) du sud du Nicaragua ou du nord du Brésil et le monstre de Gila, la mygale à genoux blancs (et aux poils urticants), les scorpions à pinces rouges et les scolopendres les méduses urticantes, les pieuvres dévorantes et les plantes carnivores, la cigüe tachetée, la galère marginée, la branche assassine...
- La phalloïde, dite aussi "le calice de la mort" ! La vireuse, appelée "l'ange destructeur" !
de la famille des amanites, les fourmis magnans et les fourmis « emongo » qui terrorisent les léopards, le longicorne brun de l'épinette qui envahit les forêts, la teigne des choux, des choux-fleurs et des brocolis, les taons et les frelons de l'Ardenne, les mouches tsé-tsé du Bandundu, les mouettes affamées qui s'en prennent aux cornets de frites des gens, les guêpes qui s'installent dans le grenier des gens, les mites dans la garde-robe des gens, les fourmis dans la cuisine des gens et les limaces dans la cave des gens, les ascaris et les ankylostomes qui pénètrent dans les affaires intérieures des gens, les puces et les poux, les punaises de lit qui craignent la lumière et sont invisibles pendant la journée, les morpions qui se mêlent de la vie sexuelle des gens, les filaires qui s'introduisent dans le regard des gens et les geckos aux ongles crochus qui regardent les gens « au milieu du visage », les cafards, blattes, cloportes et charançons, les mpese qui crachent des maladies dans les yeux des gens, les scorpions des livres et les poissons d'argent, les mille-pattes, les vrillettes et les termites de Formose qui ne respectent aucune construction humaine et s'attaquent même au béton, au plastique, au cuivre et au plomb, les psoques, les tiques de pigeons et les vers de hareng, les acariens et autres infâmes et monstrueuses petites bêtes qui volent, nagent, sapent, creusent, grattent, grouillent, rongent, rognent, piquent, mordent, dévorent ...
Les Emnis sont bien là.
Ce sont Fantômas et son « armée du crime », Joker (le pire ennemi de Batman), les associés Harvey "Double Face" Dent (un ancien juge défiguré qui rend Batman responsable de son état et est déterminé à se venger) et Ed Nygma (remercié par le milliardaire Bruce Wayne et devenu l'Homme Mystère), le redoutable Dracul Comescu (le libérateur du virus de la variole), Beerus (le dieu de la destruction) et le terrible Hades, le docteur Corniélis Kramm (le "sculpteur de chair humaine"), Klingsor (le magicien maléfique) et ses filles-fleurs, Ivan Ogareff (vs Michel Strogoff), le sinistre Gaulow (alias Tzankof, alias Pomaks, alias Dotchan, alias Siméon, alias Hadji Abdul Kerim, alias Kara Sélim), le professeur James Moriarty (vs  Sherlock Holmes), l’assassin en chef Zigomar et la bande des Zigomars, Brundibár, le joueur d'orgue de barbari, l'effroyable professeur Dieuleveult (affrontant Adèle Blanc-Sec que rien n'effraye), le Pingouin et sa bande de truands déguisés en clowns, les démoniaques Max Shreck et Owen Damian, Slade Wilson cet ancien compagnon devenu un ennemi assoiffé de vengeance, le général Zod et sa complice, la tueuse en série Faora Hu-UI, spécialiste du "Horo-Kanu"(ayant tous les deux survécu à l'explosion de la planète Krypton, tout comme leur ennemi juré, Superman), Alexei Luthor dit Lex Luthor (un des premiers ennemis jurés de Superman), Atomic Skull et Darkseid (également ennemis jurés de ce même Superman... parmi tant d'autres), Sauron (alias « Gorthaur le Cruel », alias « Nécromancien ») de l'univers de la Terre du Milieu de J.R.R. Tolkien, Cos Palpatine (alias Dark Sidious qui est formé au côté obscur de la Force par son maître, Dark Plagueis ... et qui tue son maître pendant son sommeil), le général Grievous, terrible ennemi juré des Jedi (sbire du comte Dooku, alias Dark Tyranus), Anakin Skywalker (alias Dark Vador, son basculement du « Côté Obscur de la Force » pour sauver sa femme Padmé Amidala, la mère des jumeaux Luke Skywalker et Leia Organa...et sa rédemption finale), Lord Voldemort (de son véritable nom Tom Elvis Jedusor, également appelé le « Seigneur des Ténèbres », « Tu-Sais-Qui », « Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom », assassin de James Potter et de Lily Evans, les parents de Harry Potter) et les Epouvantards, Leatherface (le massacreur à la tronçonneuse au visage de cuir), Freddy Krueger (dont le gueule est brûlée et qui porte de longues griffes à la main droite), Jason Voorhees (l'hydrocéphale au masque de hockeyeur), Michel Myers (le tueur au masque blanc), Ghostface (le tueur de Scream, à identités multiples), Slender Man,  le Dr No, Goldfinger et Ernst Stavro Blofeld, n°1 de l'organisation SPECTRE (les ennemis jurés de James Bond), Borg (vs Lefranc), le colonel Olrik (vs Blake et Mortimer), le cruel gouverneur espagnol de la Californie don Rafaël Montero (vs Zorro), l'infâme Zartan (vs G.I. Joe), l'infâme Maltazard (vs les Minimoys : Arthur, la courageuse Sélénia et l'ingénieux Bétamèche), Z comme  Zorglub (vs Spirou et Fantasio), Gargamel, le préparateur en pharmacie et le chat Azraël (vs les Schtroumpfs), Monsieur Choc (l'ennemi public n°1 de Tif et Tondu), Shere Khan, Ka l'hypnotiseur, le capitaine Crochet, Barbe-Bleue, Rudy le plus terrible des dinosaures, le Grand Méchant Loup, la belle-mère de Blanche-Neige, la vieille fée rancunière qui lance à la jeune et jolie princesse (la Belle au bois dormant) un charme mortel, le Loogaroo, le Lébérou, le Rougarou, le Gagamouuh, le Mundele Ngulu, le géant Norabroc (jeteur de maléfices, vêtu de cramoisi et causant mille malheurs dans la région de Binche), le sinistre Hamelin (joueur de flûte, chasseur de rats et voleur d'enfants), la veuve noire et l'ange exterminateur, l'Ogre à la peau du ventre bien tendue qui se nourrit de chair fraîche et dévore les petits filles et les petits garçons

Brrrrrrrrrr !

Il faut se méfier aussi des oiseaux de nuit qui...
- OMG ! Omagad !
volent pendant la journée pour ne pas être reconnus et se garder des splendides créatures solaires dont les oreilles si joliment écloses...
-  WTF ! What the fuck ! 
frémissent et scintillent comme les ailes chatoyantes des papillons vénéneux et dont les prunelles d’une langueur caustique transpercent les chairs des patrons de nos fonds d’investissement… et leur font couler le Tibre à Paris, le Congo au Mississipi, l’Amazone dans le désert de Gobi

On fait quoi alors ?  

1. D’abord, on s'arrange pour survivre. On se barricade et on fait des provisions. On constitue des réserves d'eau et de nourriture : cinq kilos de pain, de pâtes et de patates, cinq kilos et demi de conserves de légumes, trois kilos et demi de fruits secs en conserve, vingt-huit litres d'eau et deux kilos de poissons et de viandes en conserves. On prévoir également l'acquisition d'armes à feu et de caisses de munitions, d'une trousse à pharmacie complète, de bougies, d'allumettes, de piles électriques, de couvertures, de savon, de PQ, de bonbonnes de gaz, d'eau bénite et de préservatifs. On se prépare à soutenir un très long siège, on ferme les portes et les fenêtres, on se construit de nouveaux murs d'enceinte, on se cloître, on prie.

2. Ensuite, on prend des mesures radicales et...
-  A l’arrière-droite, toute !
on interdit d’accueillir, d’importer ou d’élever des « espèces envahissantes » en provenance d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Asie ou d’Amérique. On place des barbelés sur les plages et on multiplie les patrouilles de police pour empêcher le débarquement des phoques et l’échouage des baleines. On ordonne l’éradication de la tortue de Floride, de la balsamine de l’Himalaya, du poisson rouge carnassier, de frelon asiatique qui décime nos abeilles et le gazage de tous  les moustiques et cancrelats et...
 Ne vous laissez pas prendre par vos émotions ! Ne sautez pas à pieds joints sur les cadavres des envahisseurs pour les faire péter ! Gare aux œufs et aux mauvaises graines qui peuvent alors partir dans tous les sens !
de les incinérer ou de les enfouir, sous d’épaisses couches de chaux vive, dans des charniers nocturnes.
On interdit formellement à Messer Piero Fruosino di Antonio da Vinci (et consorts) de frayer et de s'apparier avec l'une ou l'autre Caterina ! On ne permet plus au père de Léonard de Vinci d’engrosser...
-  Obligeons cette infidèle à faire couler son enceinte ! Ne laissons pas son sang impur couler dans les veines de nos chers petits !
une intrigante, une perverse, une allochtone, une captive originaire du Levant ou du nord du Caucase, une venus callipyge,  à la cambrure des reins très prononcée, présentant un développement considérable du tissus adipeux au niveau des fesses, regardant langoureusement par-dessus son épaule et retroussant légèrement son peplos, son pagne, son sari ou sa gandoura pour faire admirer son cul.
On surveille et on contrôle les populations déjà implantées. On les stérilise, on les vaccine contre la rage, on les munit d'une micropuce, on leur interdit de circuler la nuit, d'être propriétaire de leur maison, de rouler dans une voiture neuve et de porter des vêtements non-usagés. On leur interdit d'avoir des croyances ou des opinions, de fumer la narguilé et de chausser des babouches.On les oblige à porter une muselière en public et on éradique les espèces les plus prolifiques. On ouvre aux bons citoyens une ligne téléphonique de délation pour dénoncer...
- Ceux qui nettoient les verres de leurs lunettes avec de l'eau et du savon au lieu d'acheter des lingettes nettoyantes parfumées au citron ! Ceux qui soignent leur maux de tête en serrant fortement une corde, un élastique ou une liane autour de leur front ! Ceux qui récusent le progrès et préfèrent porter leur croix sur leurs épaules jusqu'au sommet du Golgotha plutôt que de louer les services d'un conducteur de chariot élévateur ou d'un opérateur de transpalette ! Ceux qui enterrent leurs aïeux dans de petites pirogues (dont ils auront, au préalable, rogné les extrémités) ou dans des nattes en raphia ! Ceux qui ouvrent les bouteilles de bière et les boîtes de sardines avec les dents !
les "pratiques culturelles barbares" incompatibles avec l'essor de la consommation  des biens et des services, le développement de la démocratie libérale et la promotion de l'économie de marché. On invite les commerçants à dénoncer les achats... 
- Une boîte de clous, une casserole à pression, un téléphone portable et un sac à dos, par exemple !
et comportements suspects.  On oblige les parents de choisir les prénoms de leurs enfants  dans une liste de prénoms (authentiquement gaulois, flamands, islandais, bretons, chrétiens, etc) contrôlée par un comité de vigilance chargé de vérifier la compatibilité des prénoms avec les traditions européennes. On met en place un système de rétention préventive des individus qui sont fichés comme réfractaires à notre "modèle culturel universel", qui rechignent à se plier à nos "valeurs oecuméniques fondamentales" ou qui pourraient même y contrevenir... 
Mieux encore, dans la commune de Jurbise, on interdit aux chasseurs de Pokemon de se réunir à plus de 10 personnes, entre 22 heures et 6 heures, "sur la place d'Erbaut et sur le tronçon compris entre le n° 121 de la rue du Centenaire jusqu'au n° 25, voirie et accotements compris" !

3. On réhabilite les super-héros. On les absous de tous leurs crimes contre l'humanité. On les sanctifie et on les invite à reprendre du service : Batman et Superman, Tintin et Milou, Captain America, Blake et Mortimer, Zorro, les tortues Ninja, Sherlock Holmes, James Bond et OSS 117 (alias Hubert Bonisseur de la Bath), Vercingétorix et Charles Martel, le cheval Bayard et les quatre fils Aymon, le roi Arthur et les chevaliers de la Table ronde, Alexandre Nevski, Godefroid de Bouillon, Gilles de Rais (maréchal de France et protecteur de Jeanne d'Arc), Christophe Colomb, Cortès, Pizarre, Louis XIV (dont les troupes, retranchées devant les portes de Flandre et d'Anderlecht, équipées de 12 canons, de 25 mortiers, de 4000 boulets et de 5000 bombes incendiaires, mirent le feu à la ville de Bruxelles en août 1695), Napoléon, Nelson et Wellington, les chefs de guerre "génocidaires" Jan Pieterszoon Coen, Bugeaud, Custer ou von Trotha, Buffalo Bill et Calamity Jane, Arthur Rimbaud (l'autre Rimbaud : le mercenaire, le trafiquant d'armes, le commerçant de traite et le chicoteur, celui qui était parti aux croisades avec des cadets sans fortune, des paysans sans terre et des voleurs de grand chemin et bandits sans foi ni loi... pour s'enrichir rapidement et par tous les moyens), Lord Kitchener et le commandant Marchand, Henry Morton Stanley (aventurier à la nationalité et à l'humanité flexibles) et James S. Jameson (dessinateur de scènes pittoresques, curieux d'histoire naturelle et pionnier de l'anthropologie participative), Léopold Deux (Chief Executive Officer de l'entreprise EIC et actionnaire de "l'Anversoise" et de l'ABIR) et Victor-Léon Fiévez (protecteur des sociétés concessionnaires sous-traitantes de l'EIC... et accusé d'avoir introduit la pratique des mains coupées), Georges Toqué (auteur d'un "Essai sur le peuple et la langue Banda") et Fernand Gaud, Rudyard Kipling et Lord Robert Stephenson Smyth Baden-Powel of Gilwell, les généraux ou maréchaux Heinz Guderian et Charles de Gaulle, Rommel et Patton, Montgomery et Joukov, Eisenhower et MacArthur, Bigeard et Massu, les bienfaiteurs de la chrétienté Albert Schweitzer et Mère Teresa, les mercenaires Bob Denard et Jean Schramme, les imprécateurs et "racistes sans frontières" Alain Destexhe, Eric Zemnour et Robert Ménard, les bouteurs de feu Bernard-Henri Levy et Nicolas Sarkozy, GW Bush et Donald Trump

4. Ensuite encore, on se blinde et on se protège. On s’asperge tout le corps de l’eau sacrée de nos sources traditionnelles et fontaines sacrées qui immunise les initiés et brûle les infidèles.
On restaure les points d’eau  accessibles gratuitement et les autels druidiques devant lesquels les hommes...
- Les femmes (dont la condition est inférieure) étant admises à faire leurs dévotions à croupetons, dans les hautes herbes ou entre deux voitures
prient debout, la tête basse, avec modestie, en secouant leur tiche, en se signant ou en se donnant un coup de peigne. On réhabilite les prie-dieu debout que l’on retrouve  un peu partout dans la ville : derrière la Bourse, à côté du pont de chemin de fer, devant ou derrière les églises construites par les colons romains (ou collés aux murs de Sainte-Catherine), à la sortie du métro, dans les gares (centrale, du Nord, de l'Ouest ou du Midi), dans les sous-sols de l’ancien Greenwich, le long du mur du domaine royal, dans le local du gardien du parc ou du cimetière, dans la rue d’Aerschot, en face de la rue Quatrecht.

5. Enfin, on oblige les Emnis à se différencier, à exhiber leurs particularismes vestimentaires et autres signes ostentatoires d'appartenance. On les oblige... 
- Qu’ils soient bien visibles, qu'ils signalent leur présence et qu'on puisse les reconnaître de loin, changer de trottoir, armer son fusil !
à porter le libaya, le poncho, le caftan, la gandoura, le boubou, le sari, le kimono, le hijab, l’abacost, la djellabah,  le keffieh, le burkini, le pareo, la manta, la kippa, le sombrero, le turban, le burnous, la chéchia, le kilt et la culotte de cuir, le sweat  à capuche, la croix de vie égyptienne ou la croix celtique, le croissant et l'étoile à cinq branches ou l'étoile jaune à six branches, le triangle rose et la clochette du lépreux.
On confine les sous-nationaux et autres allochtones, néo-citoyens, untermenschen et résidents low cost dans des faubourgs mal éclairés, derrière la gare, près du canal ou des décharges publiques ou des égouts à ciel ouvert, entre l'autoroute (ou le boulevard circulaire) et la voie de chemin de fer, dans des "casernes sociales" construites à la hâte en lointaine périphérie, sans équipements collectifs et le plus loin possible des "beaux quartiers"...
On les entrepose dans des campements précaires installés sur des sites industriels à l'abandon ou dans des zones inondables infestées de moustiques...
On les encaque sur des pontons ou sur de vieux cargos ancrés au large ou dans des camps de rétention "off shore", installés sur des îles du Pacifique (Nauru, Manus, Christmas) et gérés par des opérateurs privés.

6. Et s’ils résistent aux contrôles de police et qu’il subsiste encore un doute sur leur identité profonde, on les décoiffe, on les déboutonne et ... 
- Qu’ils avouent leurs vergetures, leurs varices et leurs  bourrelets de graisse, leurs défauts de fabrication, leurs turpitudes, leurs secrets honteux et vices cachés ! Qu’ils confessent leurs piercings intimes, leurs scarifications rituelles, leurs mutilations sexuelles et leurs tatouages extravagants !
on les déshabille de force et on les met au pilori...
- Surtout les femelles reproductrices ! Qu'elles dévoilent leur ventre fécond et leurs seins lourds !
sur la place ou la plage publique. 

7. Et s'ils continuent de tenir tête et qu'ils se rebèquent, on crée des incidents, on attise des passions, on dénonce des "promiscuités intrusives", on jette des émeutiers "de souche" dans les rues (devant les caméras de la télévision, priées de faire oeuvre de pédagogie et de dissuasion et avec la complicité des services de police, priés de ne pas s'interposer). On insulte, on agresse, on passe à tabac. On organise... 
- Dehors, fora, raus, buiten, fuera ! Get out of here, hop it, get lost, get the fuck out, buzz off, fuck off ! Dégagez ! ll y a un seuil de tolérance à ne pas dépasser ! Qu'on le sache bien : les Ethiopiens, les Soudanais, les Erythréens, les Somaliens, les Maghrebins, les Syriens, les Irakiens, les Afghans et autres bronzés et racisés ne sont pas les bienvenus ! Ni les Roms, ni les Gitans, ni les Barakis ! Ni les Hans, ni les Ouïghours, ni les Mandchous, ni les Tibétains ! Ni les Chiliens, ni les Argentins, ni les Paraguayens, ni les Uruguayens !  Ni les Albanais, ni les Kosovars, ni les Andalous !  Ni les Sioux, ni les Apaches, ni les Zapotèques, ni les Pueblos, ni les Seminoles, ni les Aztèques, ni les Incas, ni les Guajiros, ni les Algonquins, ni les Choctaws, ni les Iroquois, ni les Hurons, ni les Kiowas, ni les Navajos, ni les Pawnees, ni les Cherokees, ni les Cheyennes, ni les Dakotas, ni les Creeks, ni les Crows, ni les Inuits ! Ni les Iraniens, ni les Azaris, ni les Bahreïniens et autres chiites ! Ni les Mauritaniens, ni les Maliens, ni les Burkinabés, ni les Nigériens ! Ni les Equatoriens, ni les Boliviens, ni les Guatémaltèques, ni les Honduriens, ni les Mexicains, ni les Cubains, ni les Vénézuéliens, ni les Brésiliens, ni les Colombiens, ni les Péruviens et autres Latinos ! Ni les Tatars, ni les Mongols, ni les Ouzbeks, ni les Tajiks,  ni les Kirgiz, ni les Kazakhs ! Ni les Kenyans, ni les Ougandais, ni les Rwandais, ni les Burundais, ni les Tanzaniens, ni les Zambiens, ni les Mozambicains ! Ni les Mélanésiens, ni les Micronésiens, ni les Polynésiens ! Ni les Libyens, ni les Egyptiens, ni les Arabes d'Israël, ni les Palestiniens, ni les Libanais, ni les Turcs, ni les Kurdes, ni les Alévis, ni les Séfarades d'Istanbul descendants de Juifs expulsés d'Espagne en 1492 par le décret de l'Alhambra et s'exprimant en djudezmo ! Ni les Juifs chassés de l'Empire germanique en 1215, d'Angleterre en 1290, de France en 1306 et 1394 et du Portugal en 1496 ! N les African-Americans, ni les Amérindiens !  Ni les Arméniens, ni les Géorgiens, ni les Tchétchènes et autres emmerdeurs et fils de putes ! Ni les sang-mêlés, les Ariana Miyamoto ou les Priyanka Yoshikawa ! Ni les Sénégalais, ni les Guinéens, ni les Ivoiriens, ni les Ghanéens, ni les Togolais, ni les Béninois, ni les Nigérians, ni les Gabonais, ni les Camerounais, ni les Congolais, ni les Angolais ! Ni les Aborigènes, ni les Kanaks, ni les Papous ! Ni les descendants des millions de jeunes hommes, jeunes femmes et enfants d'Afrique massivement déportés aux Amériques, dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle (le siècle des Lumières ayant été aussi celui de l'esclavagisme si bien que le capitalisme libéral et les grandes invasions coloniales du XIXe siècle peuvent être considérés comme les héritiers directs de l'action conjuguée des philosophes et des esclavagistes), en provenance des pays ou nations Sérères, Wolofs, Dyulas, Balantes, Felupes, Bulu, Ewe, Fon, Yoruba, Kongo ! Ni les Vietnamiens, ni les Malaisiens, ni les Philippins, ni les Birmans, ni les Thaïlandais, ni les Cambodgiens, ni les Laotiens, ni les Indonésiens ! Ni même les Coréens et les Japonais ! Ni les Touaregs, ni les Bedouins du Sinaï ou de Jordanie, ni les Yézidis, ni les Rohingyas ! Ni les Grecs, ni les Chypriotes, ni les Maltais ! Ni les Makondés, ni les Ndébélés, ni les Xhosas, ni les Zoulous, ni les Namas, ni les Herreros, ni les Bochimans ! Ni même les  Slaves, ces rustres et ces ignorants : Les Russes, les Biélorusses, les Ukrainiens, les Serbes, les Macédoniens, les Bosniaques et les Monténégrins ! Ni les Malgaches, ni les Réunionnais, ni les Mauriciens, ni les Comoriens ! Ni les Saoudiens, ni les Yéménites, ni les Qataris, ni les Emiratis, ni les Kowétiens!  Ni les Indiens,  ni les Tamouls, ni les Baloutches, ni les Pachtounes, ni les Népalais, ni les Bengalis, ni les Sri-Lankais ! Ni les Béliziens, ni les Guadeloupéens, ni les Jamaïcains, ni les Haïtiens ! Ni même les Polonais, les Tchèques, les Slovaques, les Slovènes, les Croates et les Bulgares ! Ni même les Roumains ! Nous sommes ici chez nous et comptons bien rester entre nous ! Entre Croisés et Colons ! Entre Bulankos ! Entre Patriotes authentiques ! Entre défenseurs des vraies valeurs ! Entre Francs, Flamands, Bataves, Frisons et Zélandais, Prussiens, Rhénans, Bavarois, Luxembourgeois, Magyars, Carinthiens, Tyroliens, Danois, Scandinaves, Baltes, Bretons, Wallons, Lusitaniens, Galiciens, Asturiens, Castillans, Catalans, Piémontais et Toscans, Occitans, Basques, Lombards et Vénitiens, Helvètes, Grisons et Vaudois, Gallois, Irlandais, Brittons, Pictes et Calédoniens, Afrikaners, Caldoches, Australiens, Néo-Zélandais, Canadiens, WASP du Massachusetts ou Rednecks des Appalaches ! Chacun dans sa religion, sa race et sa couleur de peau ! Chacun dans sa tribu ! 
des pogroms, on saccage leurs maisons, leurs cafés, leurs centres culturels et leurs lieux de culte, on pille leurs écoles et leurs magasins, on viole leurs femmes et leurs filles, on tue. 

Ainsi sauvegarderons-nous notre liberté, notre égalité et notre fraternité et les mettrons-nous à l'abri des phalanges mercenaires qui viennent, jusque dans nos bras, égorger nos fils et nos compagnes !
Armons nos citoyens !
Les cohortes étrangères ne feront pas la loi dans nos foyers !  L'amour sacré de la Patrie conduira et soutiendra nos bras vengeurs !