samedi 1 octobre 2016

Quand la mangouste (appelée aussi la Banque mondiale ou le FMI) se porte au secours des économies fragiles... ou fragilisées par le grand marché mondialisé (qui s'en empare, les vampirise et les dévore)...


Quand je suis une mangouste, que je m'appelle la Banque mondiale ou le FMI et que je suis chargée (dans l'intérêt général de quelques-uns) de formater et de régulariser les espèces, je ne supporte plus d’être constamment stigmatisée...
- J’en ai marre d’être traitée de perverse, de voleuse et de violeuse, d’infanticide et de meurtrière !
pour mes crimes carnassiers, je change de politique… je cesse de sortir mes griffes, de montrer mes dents et d'aiguiser mes couteaux, je ne me dresse plus avec arrogance sur mes pattes arrière pour renifler les alentours, anathémiser, repérer et stigmatiser mes proies, les débusquer, les terrasser, les égorger… je feins d'être une peluche, je me fais humble et caressable, j'assure que mes ingérences et interventions répondent à des motivations strictement "humanitaires", je prône la compassion et le bénévolat, j’enfile une soutane blanche d'infirmier-dépanneur à domicile, je m’arme d’un stéthoscope et je me penche 
- Si je les gobe avant leur éclosion, c’est encore meilleur, non ? Comme des huîtres ! Avec un peu de citron (pour les ranimer) ! Sans même les mordre ! Et je cesse d'être cet animal sanguinaire que tout le monde décrie !
avec d’infinie précautions, une énorme bienveillance et une tendresse incommensurable, sur les oeufs, les graines, les germes, les fœtus, les larves, les têtards, les alevins et les bourgeons, les chenilles devenues chrysalides et attendant de renaître papillons... et je me mets à l’écoute de leur respiration et des battements de leur coeur... et je sonde leurs entrailles sans scalpel  et je saliiiiiiiiive et je procède à des ajustements structurels salutaires et à des prélèvements d'organes au bénéfice d' espèces plus méritantes, mieux en phase avec les exigences du Marché.



















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