samedi 20 août 2016

Dürer et Erasme à Anderlecht


Albrech Dürer raconte (et commente sur un flipchart affiché au mur) que le maître, dans sa maison d'Anderlecht, était habillé de trois manteaux superposés, qu’il portait une chapka (souvenir de vacances passées dans l’ex-Union soviétique) dont les bords étaient rabattus sur ses oreilles et qu’il écrivait en grec ou en latin, de très haut, sévèrement, en fronçant ses sourcils de presbyte, debout devant son ordinateur... en tenant son encrier dans la main gauche pour, parait-il, éviter que l’encre ne gèle... alors même qu'un gros livre, tiré de son sommeil et sorti de sa couette, béait sans trembler sur une table basse et que des boutons d'or du jardin, des brins de muguet 
- Alertes et nullement réfrigérés ! En plastique, peut-être ?
ou des anémones coupées court, rayonnaient en noir et blanc dans un pot de fleurs posé sur le bureau du maître et ne semblaient nullement souffrir du froid intense qui, parait-il, sévissait à Anderlecht au cours des hivers rigoureux du XVIe siècle

Erasme détestait se faire prendre en selfie mais se laissait volontiers portraiturer (surtout de profil) par ses admirateurs. 
Il ne se reconnaissait pas dans le croquis terne et sans couleurs réalisé par Albrech Dürer et...
- Mais si les gens me voient comme ça, j’assume ! Et si Thomas More m'aime comme ça, naboyi te ! 
se préfèrait tel que représenté somptueusement par Hans Holbein le Jeune ou…
- Ils savent rajeunir leurs clients, ces p'tits jeunes-là ! Ils leur donnent de belles couleurs !
par Quentin Metsys

























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